Le groupement vise à optimiser les aspects zootechniques et sanitaires des élevages

Depuis plus de vingt ans, notre confrère Javier Blanco exerce en milieu rural, non loin de la capitale. Chaque jour, outre les activités liées à son exercice dominé par les actes d’obstétrique, il réalise une chirurgie réparatrice chez des taureaux “bravos”, élevés pour la corrida.

Depuis qu’il a fondé un groupement de défense sanitaire, avec des éleveurs et des confrères, ses tâches et ses responsabilités se sont multipliées. A la tête d’une équipe de six vétérinaires et d’un biologiste, il effectue une “gestion intégrale” des élevages de sa clientèle, qui regroupent quelque douze mille têtes de bétail.

Sur la base d’un forfait annuel tout compris, le but du groupement est d’optimiser les aspects zootechniques et sanitaires des élevages. L’équipe élabore les rations alimentaires (avec la collaboration d’ingénieurs agronomes), définit les plans de contrôle pour la qualité du lait et assure le suivi de la reproduction. Dans les élevages de vaches allaitantes, le vétérinaire procède aux inséminations. En revanche, dans ceux de vaches laitières, les éleveurs les réalisent eux-mêmes.

Une partie importante du travail concerne les contrôles sanitaires avec les certifications, la mise en œuvre des campagnes officielles de prophylaxie, les plans de contrôle vis-à-vis de diverses maladies (paratuberculose, rhinotrachéite infectieuse bovine, néosporose) et des vaccinations contre la fièvre catarrhale ovine.

Selon notre confrère, les jeunes diplômés cherchent désormais une situation plus confortable en ville et délaissent les campagnes. « Ce n’est que le début du phénomène, car nous commençons tout juste à nous apercevoir que certaines régions d’Espagne vont bientôt manquer de praticiens. » Il note aussi une tendance à la spécialisation des vétérinaires, qui s’associent à plusieurs dans les zones périurbaines pour couvrir l’ensemble des activités.