Embarquement immédiat pour une visite des navigateurs de l’Internet sur PC - La Semaine Vétérinaire n° 1285 du 05/10/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1285 du 05/10/2007

Informatique

Gestion

S'ÉQUIPER

Auteur(s) : Stéphane Torrès

Longtemps hégémonique, Internet Explorer voit ses parts de marché grignotées par ses principaux concurrents, Firefox et Opera. Pour séduire l’internaute, les trois navigateurs rivalisent d’innovations.

Après avoir remporté la bataille contre Netscape Navigator, Internet Explorer a dominé sans partage le marché des navigateurs. Pourtant, l’ouverture du code source de Netscape 6.0 et la création de la Fondation Mozilla ont lancé une dynamique autour de Mozilla, le projet libre sur lequel le navigateur Netscape était désormais fondé. Consciente du potentiel de Mozilla, mais aussi de sa lourdeur, la fondation a créé le logiciel connu aujourd’hui sous le nom de Firefox.

Grâce à ses fonctionnalités innovantes, à son approche accueillante pour le grand public, mais ouverte à de multiples extensions et à sa sécurité accrue, ce navigateur a su grignoter la suprématie de Microsoft, au point de pousser la firme de Redmond à accélérer le développement d’Internet Explorer 7. Alors que Firefox est disponible dans une version particulièrement robuste, la guerre est repartie de plus belle, pour le plus grand bonheur de l’internaute, qui profite des innovations apportées à chaque produit.

Cependant, d’autres navigateurs sont disponibles sur le marché, et redoublent de fonctionnalités. Pionnier dans de nombreux domaines tels que la navigation par onglets, Opera s’est enrichi de quelques outils qui font le bonheur de ses habitués, et qui gagneraient à être mieux connus du grand public.

Internet Explorer 7, un incontournable qui pourrait prendre l’eau

Microsoft Internet explorer 7 est spécifiquement dédié à Windows XP SP2 et Windows Vista. Avec une interface complètement revue et épurée, où la barre d’outils fait la part belle aux boutons précédent et suivant, en oubliant la traditionnelle fonction de retour à la page d’accueil, l’outil brille par l’absence de barre de menu. Même si l’intention est louable et présente le mérite de ne pas surcharger les fenêtres, cette absence est assez étrange sous Windows XP, où toute l’ergonomie du système repose encore sur la présence de ces traditionnels menus déroulants, notamment dans une application aussi “centrale” qu’Internet Explorer. Les fonctionnalités principales sont désormais regroupées sous deux icônes secondaires : “Page” pour l’enregistrement ou l’affichage des pages Internet et “Outils” pour les options ou les modules de sécurité.

La grande nouveauté d’Internet Explorer 7 est l’arrivée de la navigation par onglets. Microsoft prend clairement l’utilisateur par la main avec des onglets surdimensionnés dont l’extrémité est “cachée”, permettant d’en ouvrir un nouveau. L’icône “aperçu mosaïque”, à gauche de la barre, permet d’afficher les miniatures des pages ouvertes.

Un champ de recherche personnalisable, pouvant utiliser de nombreux moteurs de recherche, la gestion native des flux RSS(1), associés à un panneau latéral qui cumule l’accès aux favoris et l’historique, sont les principales améliorations visibles.

Cette version 7 est principalement née du désir d’en finir avec les problèmes de sécurité qui ont terni la réputation d’Explorer. Les contrôles ActiveX, au centre de nombreuses failles, sont désormais désactivés par défaut. Le logiciel propose également un filtre anti-phishing (“hameçonnage”). Celui-ci permet de vérifier la validité d’une page en se connectant au serveur de Microsoft. Hélas, l’absence de gestionnaire de téléchargement et une personnalisation laborieuse font d’Explorer un logiciel certes suffisant, mais qui manque de fonctionnalités utiles dont ses principaux rivaux disposent.

Firefox 2 surfe sur la vague et multiplie les extensions

Firefox s’est imposé comme le “chouchou” du Web, à juste titre. Ses fonctionnalités avancées, sa personnalisation et sa sécurité accrue en ont fait une référence. Le logiciel propose un moteur de recherche personnalisable, capable d’effectuer par défaut des requêtes sur Google, Yahoo, Amazon.fr, eBay France, Wikipedia et MediaDico. D’autres sont disponibles depuis l’option « Gérer les moteurs de recherches ».

Les onglets disposent désormais de boutons de fermeture individuels, une fonction permettant de visualiser la liste des onglets ouverts (mais pas d’en afficher les miniatures à la manière de l’aperçu mosaïque d’Internet Explorer 7). L’ajout d’un outil de correction orthographique intégré est appréciable. Activé automatiquement lors de la saisie de texte dans un champ de formulaire, il souligne les mots erronés et suggère d’autres orthographes si un clic droit est effectué sur le mot en question. Cette fonctionnalité se trouve légèrement compliquée en France : en raison de problèmes de droits liés à la licence LGPL, Firefox ne peut pas être distribué par défaut avec le dictionnaire français. La méthode pour le récupérer est assez étrange : il faut effectuer un clic droit sur un champ de saisie, puis sélectionner « ajouter des dictionnaires » dans le menu contextuel.

Firefox 2.0 dispose d’un outil de protection contre le phishing. Celui-ci s’appuie soit sur une liste noire téléchargée localement et mise à jour toutes les heures, soit sur la technologie Safe Browsing de Google, Firefox faisant appel au service avant chaque visite d’un site. La prise en charge des flux RSS subit quelques changements notables dans leur gestion. Ainsi, le clic sur l’icône RSS ne renvoie plus directement sur l’abonnement au flux, mais sur une vue d’ensemble de celui-ci, à la manière d’Internet Explorer 7.

Toujours présent, le gestionnaire de téléchargement permet d’afficher la liste des téléchargements en cours ou réalisés, mais aussi de mettre en pause une opération. Il est impossible, en revanche, de reprendre un téléchargement annulé ou interrompu. Ces fonctionnalités ne reflètent qu’une infime partie des possibilités de Firefox. Le succès du navigateur est en partie dû à l’incroyable vivacité de la communauté, qui ne cesse de développer de multiples extensions apportant de nouvelles fonctionnalités au navigateur. Leur installation, en revanche, est toujours fastidieuse.

Firefox 2.0 garde donc une avance non négligeable sur Internet Explorer, qui devrait être confortée par un cycle de développement plus court et bien mieux calibré, une utilisation sur de nombreuses plates-formes, et une version 3.0 annoncée avec plusieurs améliorations dans la gestion des signets, par exemple.

Les efforts d’Opera 9 pourraient l’amener à prendre bientôt un bain de foule

Longtemps ignoré, en partie en raison de la politique de son éditeur (licence payante ou bandeau publicitaire permanent), Opera fait toujours figure d’outsider, mais son passage au modèle gratuit, ainsi qu’une reconnaissance certaine de la part d’une communauté active pourraient bien changer les choses. Le navigateur norvégien a en effet toujours cultivé une certaine différence par une interface quelque peu déroutante et des fonctionnalités multiples lui collant parfois une image de navigateur “exotique.” Cependant, moyennant un peu de persévérance, il se révèle agréable à utiliser et apporte de nombreuses innovations dont il devient ensuite difficile de se passer.

Dans sa version 9.0, le navigateur a considérablement simplifié son interface. Pionnier dans la gestion des onglets, Opera propose un aperçu de la page au survol de ces derniers. La combinaison de touches “ctrl+tab” permet de naviguer entre les onglets ouverts (disponible également via la souris, en laissant enfoncé le bouton droit tout en actionnant la molette). En cas de fermeture accidentelle d’un onglet, la barre est complétée par une corbeille permettant de récupérer les pages correspondantes. Une barre d’outils donne accès aux signets et au top 10 des pages les plus consultées.

Une barre latérale, activée par une pression sur F4, propose des raccourcis bien pratiques vers les signets, l’historique, les téléchargements en cours ou encore les widgets (petits accessoires permettant d’afficher en permanence une horloge, des indicateurs système, des flux RSS ou même des mini jeux). En plus de son gestionnaire de téléchargement “classique”, Opera 9 inclut un client BitTorrent, permettant de profiter de la technologie peer to peer sans nécessité d’installer un client tiers. L’outil de blocage du contenu permet quant à lui de personnaliser les éléments à afficher ou bloquer dans une page web ou sur un site. Appelée depuis le menu contextuel, l’option met en évidence les éléments qu’il est possible de bloquer. De même, une option permet, pour chaque site, d’activer ou de désactiver certains éléments : JavaScripts, GIF animés, plug-ins, sons, frames, etc.

L’une des fonctionnalités les plus appréciables d’Opera est sa prise en charge des feuilles de style CSS (cascading style sheet) : il est possible de les désactiver complètement, une fonctionnalité améliorant l’accessibilité des sites aux déficients visuels. Opera permet ainsi d’afficher les pages web dans des feuilles de style personnalisées (contraste élevé, polices de grande taille etc.).

L’accessibilité est l’un des points forts d’Opera. Il propose des fonctionnalités uniques qu’il convient d’applaudir : intégration d’un lecteur d’écran pour les non-voyants, lecture des pages par une synthèse vocale, prise en charge des feuilles de style auditives, gestion des mouse gestures pour contrôler entièrement le navigateur par quelques mouvements de souris sont quelques détails qui honorent le navigateur norvégien. La version 9 continue dans cette voie, avec la prise en charge de la reconnaissance vocale.

Ce tour d’horizon permet d’esquisser les différentes tendances propres à chaque navigateur. Internet Explorer 7 s’aventure, avec un succès mitigé, dans une refonte totale. Certains aspects sont des réussites : navigation par onglets, intégration des flux RSS agréable, fonctionnalité de zoom sur les pages. En revanche, l’interface est plutôt exotique. Firefox 2.0 prend beaucoup moins de risques avec une approche plus sage, des extensions permettant ensuite de compléter les outils de base. Opera 9 est une excellente surprise : toujours aussi innovant, le navigateur conserve ses fonctionnalités originales, ajoute quelques nouveautés intéressantes tout en simplifiant son interface pour les néophytes. Quant à Safari 3 pour PC (Apple), il est disponible depuis quelques mois en version d’évaluation. Cette préversion en anglais souffre encore de nombreuses instabilités et problèmes d’installation qui devraient être corrigés avec la prochaine version finale. Nul doute que ce navigateur particulièrement apprécié du monde Macintosh fera couler beaucoup d’encre.

  • (1) Les flux RSS (really simple syndication) permettent d’agréger et de consulter rapidement les informations et mises à jour provenant d’une sélection de sites (par exemple d’actualités).

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