Un projet de lutte contre la grippe aviaire dans les pays du Sud est lancé

Financé par le ministère français des Affaires étrangères et européennes, le projet Gripavi (écologie et épidémiologie de la grippe aviaire dans les pays du Sud) vient de voir le jour⁽¹⁾. La maîtrise d’ouvrage de ce programme de trente-six mois est confiée au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), en association avec plusieurs organismes français et étrangers.

Gripavi a pour objectif principal de mieux connaître l’écologie du virus et l’épidémiologie de l’influenza aviaire chez l’animal et de prévenir les risques de pandémie chez l’homme. Ce projet mobilise des disciplines variées allant de la virologie à l’économie et à la sociologie en passant par l’ornithologie, l’écologie, l’épidémiologie, la modélisation. Il intègre également une importante composante de développement des compétences scientifiques au Sud, avec des ateliers de mise à niveau en épidémiologie et d’analyse de risque, ainsi que le financement et l’encadrement de six thèses de doctorat pour des partenaires du Sud. Six pays du Sud (Ethiopie, Madagascar, Mali, Mauritanie, Vietnam et Zimbabwe) sont retenus pour constituer de manière complémentaire un méta-observatoire de l’écologie virale et de l’épidémiologie des virus de l’influenza aviaire, mais aussi de la maladie de Newcastle (autre virus endémique chez les oiseaux domestiques en Afrique et en Asie). Selon le Cirad, les recherches seront conduites sur plusieurs sites en raison des caractéristiques propres à chaque écosystème.

Des méthodologies communes de travail sont d’ores et déjà définies

Les partenaires étrangers impliqués dans le projet Gripavi se sont réunis à Montpellier (Hérault), les 28 et 29 juin derniers, pour un premier comité technique. Cette rencontre a permis aux différents acteurs de définir les priorités de recherche selon leur situation spécifique. Des méthodologies communes de travail sont arrêtées en matière de suivi longitudinal des sites, d’analyse des risques et de modes de prélèvements. Un plan de travail annuel est fixé pour chaque observatoire ; il sera validé lors de la prochaine réunion du comité de pilotage prévue le 10 septembre. L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) assure la coprésidence du comité de pilotage, composé de personnalités scientifiques indépendantes issues d’organisations de référence comme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’African Union-Interafrican Bureau for Animal Ressources (AU-IBAR).

• (1) Communiqué du Cirad du 16/8/2007.