Lors de dermatite, la prévalence des bactéries de surface ou folliculaires peut être inchangée - La Semaine Vétérinaire n° 1279 du 24/08/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1279 du 24/08/2007

Flore cutanée

Formation continue

ÉQUIDÉS

Auteur(s) : Isabelle Desjardins

En revanche, prévalence des bactéries de surface et présence d’hyperkératose épidermique sont corrélées.

De nombreuses colonies bactériennes sont retrouvées à la surface des biopsies cutanées prélevées chez des animaux atteints de dermatoses. Ces bactéries n’ont souvent aucune signification diagnostique ni thérapeutique. Par ailleurs, un nombre élevé de bactéries et de levures est retrouvé à la surface d’une peau séborrhéique ou qui présente les diverses anomalies de la kératinisation, ce qui la prédispose aux infections par ces micro-organismes.

7 % des biopsies de peau saine révèlent la présence de bactéries

La prévalence des bactéries et des champignons à la surface de la peau et dans les follicules pileux des chevaux présentant une peau saine ou atteints de dermatose inflammatoire n’est pas connue. Une étude rétrospective à l’aveugle menée sur les cas reçus entre 1972 et 1987 à l’université de Cornell (Etats-Unis)(1) a tenté de déterminer cette flore à partir de biopsies cutanées issues de chevaux à peau saine (n = 27) et souffrant de dermatite (n = 247). Les dermatoses inflammatoires des chevaux présentés en consultation concernaient des affections parasitaires (onchocercose, habronémose, etc.), bactériennes (dermatophilose, cellulite ou folliculite bactérienne), à médiation immunitaire (urticaire, maladie systémique éosinophilique, pemphigus foliacé, hypersensibilité aux piqûres d’insectes, dermatite de contact).

7 % des biopsies de peau saine révèlent la présence de bactéries (cocci) à la surface de la peau. En revanche, aucun échantillon ne comporte de bactéries folliculaires ou de champignons de surface ou folliculaires.

Des cocci sont retrouvés à la surface de la peau dans 23 % des échantillons cutanés issus de chevaux atteints de dermatoses, ainsi que dans la kératine des follicules pileux non inflammatoires dans 2 % des cas. Exception faite des folliculites bactériennes, il n’existe pas d’association entre la prévalence des bactéries de surface ou folliculaires et la présence de certaines dermatites (dans 57 % des cas de folliculite bactérienne, des cocci sont visibles).

En revanche, une corrélation statistiquement significative est observée entre la prévalence des bactéries de surface et la présence d’hyperkératose épidermique.

Aucune levure observable et une flore fongique saprophyte

Aucune levure n’est décelée à la surface des peaux lésées ou dans leurs follicules pileux. Cette observation va de pair avec la faible prévalence des dermatites à levures (Malassezia) chez le cheval. Chez les chiens et les chats, la seule anomalie histologique constante lors de dermatite à levures est une hyperkératose. Dans cette étude chez le cheval, 36 % des spécimens ayant fait l’objet d’analyses histologiques présentent une hyperkératose associée à une dermatose, qui a une origine autre quel a présence de levures.

Des proconidies fongiques (Altenaria spp) sont retrouvées à la surface de 4 % des échantillons de peau lésée, mais leur présence n’est pas associée à une dermatose particulière ni au degré d’hyperkératose. D’ailleurs, d’autres rapports de cas indiquent que des proconidies sont décelées assez fréquemment dans les raclages cutanés chez des chevaux atteints de dermatoses variées. Elles font partie de la flore fongique saprophyte chez les chevaux indemnes (peau et crins).

  • (1) C.P. Cook, D.W. Scott, H.N. Erb, W.H. Miller : « Bacteria and fungi on the surface and within noninflamed hair follicles of skin biopsy specimens from horses with healthy skin or inflammatory dermatoses », Veterinary Dermatology, 2005, n° 16, pp. 47-51.

VOIR AUSSI

• G. Boudoiseau, J.-L. Cadoré : « Examens complémentaires en dermatologie équine », Pratique véterinaire équine, 2002, vol. 34, n° 134, pp. 53-57.

• E. Bensignor, T. Launois : « Un cas de folliculite des paturons traité avec le ceftiofur », Pratique vétérinaire équine, 2005, vol. 37, n° 146, pp. 29-31.

• D. Pin, D.-N. Carlotti : « Cas de pyodermite du paturon chez un cheval », Pratique vétérinaire équine, 2001, vol. 33, n° 131, pp. 45-49.

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