Le traitement conservateur du carcinome nasal confère une survie courte - La Semaine Vétérinaire n° 1278 du 14/07/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1278 du 14/07/2007

Tumeurs nasales du chien

Formation continue

ANIMAUX DE COMPAGNIE

Auteur(s) : Philippe Zeltzman

Chez le chien, 80 % des tumeurs nasales sont malignes et la plupart sont des carcinomes. Ceux-ci sont caractérisés par une invasion locale progressive et une destruction osseuse précoce. Des métastases vers les poumons ou les ganglions lymphatiques sont notées chez près de la moitié des animaux qui en meurent. Les auteurs d’une étude(1), issus de quinze écoles et cliniques vétérinaires américaines, ont analysé les facteurs associés à la survie de cent trente-neuf chiens atteints de carcinome nasal (d’origine épithéliale seulement) traités de manière conservatrice, c’est-à-dire ni par la chimiothérapie, ni par la radiothérapie, ni par la chirurgie.

Les chiens ont un âge médian de onze ans, avec autant de mâles que de femelles. Tous présentent un diagnostic de carcinome confirmé par l’histopathologie. Le symptôme le plus fréquent est l’épistaxis (77 %), suivi par les éternuements (67 %), l’écoulement nasal (56 %) et la déformation de la face (40 %). Le traitement palliatif inclut le piroxicam (38 %), les stéroïdes (22 %) ou un anti-inflammatoire non stéroïdien (14 %). Les 26 % restants ne reçoivent aucun AINS. Un antibiotique est administré aux trois quarts des chiens. Au total, environ la moitié des animaux présentent une amélioration clinique. Près de 90 % des chiens décèdent, naturellement ou par euthanasie, après une survie médiane d’environ trois mois. A un an, le taux de survie n’est que de 12 %. L’épistaxis est un facteur de risque important. La mortalité est 2,3 fois plus élevée chez les animaux qui en sont atteints. La survie médiane des chiens avec un épistaxis est de trois mois, au lieu de sept sans écoulement hémorragique.

Les auteurs concluent que le pronostic du carcinome nasal du chien est mauvais en l’absence de traitement autre que palliatif. Même si elle améliore la qualité de vie, la rhinotomie cytoréductrice seule est invasive et peu efficace : une étude indique une survie moyenne de quatre mois. Les meilleurs résultats sont obtenus par la radiothérapie, qui peut être combinée à la chirurgie. La radiothérapie seule confère une survie de sept mois à quatre ans, selon l’étude considérée.

  • (1) K.M. Rassnick et coll. : « Evaluation of factors associated with survival in dogs with untreated nasal carcinomas : 139 cases (1993-2003) », Javma, 2006, vol. 229, n° 3, pp. 401-406.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr