Draxxin® est désormais aussi indiqué en prévention des troubles respiratoires - La Semaine Vétérinaire n° 1276 du 30/06/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1276 du 30/06/2007

Extension d’AMM. Maladies respiratoires porcines

Actualité

Auteur(s) : Maykin Englebienne

Alors qu’il était jusqu’à présent uniquement indiqué pour traiter les affections respiratoires porcines(1), Draxxin® l’est aujourd’hui également pour les prévenir. « Déjà largement utilisée aux Pays-Bas, l’injection préventive à base de tulathromycine a fait ses preuves », a souligné Dimitri Popov, chef de produit chez Pfizer Santé animale, le 7 juin dernier à Amsterdam(Pays-Bas), lors d’une conférence européenne. « Draxxin® est le seul traitement pour les porcs qui permet d’obtenir jusqu’à quinze jours d’activité anti-infectieuse en une seule injection », a-t-il ajouté. Cette nouvelle indication est la première de ce type en Europe.

Une injection unique raisonnée selon les phases de production

Pour le traitement curatif comme préventif, la dose requise est de 2,5 mg/kg (soit 1 ml pour 40 kg) par voie intramusculaire. L’administration préventive à certains moments du cycle de production, plus particulièrement avant de soumettre les animaux à des stress (transport, manipulation ou sevrage, début d’engraissement),diminue le risque d’épidémie. Ainsi, un protocole thérapeutique stratégique adapté aux périodes où le danger est maximal permet d’améliorer la productivité. En outre, l’utilisation préventive du produit est privilégiée lorsque, dans un lot, quelques individus présentent des signes d’une infection potentiellement contagieuse. Il est alors préférable de traiter préventivement tous les individus du lot concerné ou d’un lot voisin en contact direct avec ce dernier. Notre consœur Marrina Schuttert (centre Someren, Pays-Bas) a évoqué un épisode de maladies respiratoires survenu en janvier 2006 dans une exploitation néerlandaise. L’élevage compte deux entités : quatre cent cinquante truies, cent vingt cochettes et trois cents porcs à l’engraissement d’une part, et trois mille porcs à l’engraissement d’autre part. 200 m séparent les deux unités. Les résultats techniques (vingt-neuf porcelets sevrés par truie et par an) sont satisfaisants. A l’engraissement, le gain de poids est de 800 g par jour et par animal et le niveau de perte de 1 %. Toutefois, en janvier, une épidémie d’affections respiratoires se déclare et se traduit par des avortements et des naissances de nouveau-nés faibles. Les porcelets sevrés sont atteints de pneumonie, de toux, et la mortalité augmente. L’unité d’engraissement n’est pas épargnée. Les résultats sérologiques et les recherches post-mortem mettent en évidence la présence d’Actinobacillus pleuropneumoniae (App), de Mycoplasmahyopneumoniae et du virus de l’influenza porcin.

Une réduction drastique des lésions pulmonaires à l’abattoir est notée

La mise en application d’un plan d’action débute en mai 2006 et se poursuit pendant quatre mois. Outre l’accent mis sur l’hygiène, le mélange de plusieurs lots de porcelets sous la mère est évité, tout comme celui des lots après le sevrage. En outre, une injection de Draxxin® est réalisée trois jours avant le sevrage, afin d’enrayer le développement des infections en postsevrage.

Le traitement est évalué dans l’unité d’engraissement. Les signes cliniques respiratoires sont significativement réduits chez les individus au sevrage et à l’engraissement dans le groupe traité avec Draxxin®. Une moindre utilisation des antibiotiques dans l’unité d’engraissement est également notée. De plus, à l’abattage, les lésions sont moins importantes dans le lot traité.

Le suivi des porcs à l’abattoir s’effectue d’octobre à décembre 2006. A l’autopsie, 97,2 % des poumons sont indemnes de lésions (alors que 52 % en présentaient en mai)et seules 4,3 % de pleurésies sont observées (au lieu de 37 % lors de l’épidémie).

Ainsi, un traitement à base de tulathromycine avant le sevrage a contribué à la prévention des affections dues à Actinobacillus pleuropneumoniae en période d’engraissement.

  • (1) Draxxin® est indiqué pour le traitement des affections respiratoires porcines associées à Actinobacillus pleuropneumoniae, à Pasteurella multocida et à Mycoplasma hyopneumoniae. Il est également indiqué pour le traitement et la prévention des affections respiratoires bovines associées à Pasteurella haemolytica, à P. multocida et à Haemophilus somnus. L’AMM a ensuite été étendue aux infections respiratoires bovines dues à Mycoplasma bovis et à la kératoconjonctivite infectueuse bovine associée à Moraxella bovis.

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