La session sur les ânes fait salle comble.

L’âne a été mis en exergue lors de l’atelier organisé par la commission équine de la SNGTV, présidée par notre confrère Pierre Mazeaud. Il a en effet occupé les congressistes pendant une demi-journée. Cet équidé présente d’intéressantes particularités, tant physiologiques que pathologiques. « L’âne n’est pas un petit cheval », ont ainsi insisté les conférenciers en provenance du service de pathologie médicale équine de l’école vétérinaire de Sidi-Thabet (Tunisie). Ce dernier reçoit fréquemment des ânes, qui participent à l’activité économique du pays en tant qu’animaux de travail et utilitaires.

Une symptomatologie fruste, l’expression peu marquée de la douleur, des fonctions respiratoires, cardio-vasculaires, métaboliques, digestives, reproductives et pharmacodynamiques particulières, etc., sont quelques difficultés à surmonter pour aborder l’âne en clinique. Les normes hématologiques et biochimiques ont fait l’objet d’une approche chez deux races asines bas-normandes, a indiqué Pierre-Hugues Pitel (laboratoire Frank Duncombe, Caen).

La pathologie infectieuse, thème général du congrès, a en outre ouvert de larges discussions parmi les confrères équins et a permis d’évoquer les nouveautés en matière d’affections respiratoires du poulain et de l’adulte, un sujet d’importance pour les éleveurs et les professionnels du cheval. Les intervenants ont aussi abordé la difficulté du diagnostic différentiel du syndrome “piro-like”.

Les conférenciers ont par ailleurs insisté sur la nécessité de raisonner à l’échelle individuelle, mais aussi collective. Dans ce cadre, le réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe), fondé sur un maillage assuré par des vétérinaires sentinelles, joue un rôle clé, a rappelé notre confrère François Valon, responsable de la commission “maladies infectieuses et parasitaires” de l’Association vétérinaire équine française (Avef).