La France comptait 19 700 912 bovins en 2006 - La Semaine Vétérinaire n° 1272 du 02/06/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1272 du 02/06/2007

Base de données nationale de l’identification

Formation continue

RURALE

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Les départements à forte population sont situés dans l’Ouest et le Centre.

La Direction générale de l’alimentation (DGAL) présente une analyse(1) des comptages effectués à partir des informations enregistrées dans la base de données nationale de l’identification (BDIN) pour l’année 2006 (voir encadré). Les résultats montrent que l’effectif global de bovins actifs(2) au 1er janvier 2007 est de 19 700 912, soit une augmentation de 125 155 têtes par rapport à l’année précédente.

9 592 exploitations ont fermé ou cessé leur activité bovine l’an passé

Les deux principales races représentées dans l’Hexagone sont la prim’holstein et la limousine. Par ailleurs, près de 30 % (29,14 %) des bovins français actifs ont moins d’un an. La proportion de bovins mâles actifs au 1er janvier 2007 est de 20,80 %, au lieu de 79,20 % pour les femelles (38,48 % de génisses et 40,72 % de vaches). L’analyse des naissances montre deux pics, l’un au mois de mars, qui concerne davantage les races allaitantes, et l’autre, moins marqué, à l’automne (septembre-octobre), qui concerne plus particulièrement les races laitières.

Les plus fortes populations bovines sont situées dans les départements du grand Ouest et du centre de la France. Les effectifs dépassent 450 000 têtes dans quatorze d’entre eux, les six premiers étant, par ordre décroissant, la Manche, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Saône-et-Loire, la Vendée et les Côtes-d’Armor.

L’étude de la DGAL fournit également des informations relatives aux exploitations d’élevage qui détenaient au moins un bovin actif au 1er janvier 2007. La BDIN en compte 254 480 à cette date, au lieu de 264 072 au 1er janvier 2006. 9 592 ont donc fermé ou cessé leur activité bovine en un an. En France, une exploitation d’élevage compte en moyenne 72 bovins, avec une forte variabilité selon les départements.

Plus de 182 000 mouvements d’arrivée en estive sont enregistrés

Le nombre total de mouvements enregistrés au niveau des exploitations s’élève à 22 217 949, soit une baisse de 395 479 par rapport à 2005 (- 1,7 %) malgré la légère augmentation du cheptel entre 2005 et 2006. « Peut-être faut-il y voir un effet indirect de la crise de la fièvre catarrhale ovine qui a touché dix-sept départements du nord de la France au dernier trimestre 2006 », avance l’auteur du rapport.

Un mouvement correspond au déplacement physique d’un bovin par rapport à une exploitation. Il peut être de deux types : d’entrée ou de sortie. En 2006, 11 197 410 mouvements d’entrée ont été enregistrés dans la BDIN (soit une baisse de 122 425 par rapport à 2005). Plus de 65 % d’entre eux concernent les naissances sur l’exploitation. 11 020 539 mouvements de sortie ont été comptabilisés (soit une diminution de 273 054 par rapport à l’année précédente). Plus de 45 % sont liés à un transport pour la boucherie et plus de 40 % à la vente à un autre élevage.

Pour la première fois, les mouvements de transhumance (d’estive uniquement) ont été enregistrés dans la BDIN. 1850 exploitations réparties dans vingt-six départements sont concernées. Pour l’ensemble de l’année 2006, plus de 182 000 mouvements d’arrivée en estive ont été notés pour l’ensemble des départements d’accueil. Plus de 40 % d’entre eux concernent les Pyrénées, plus de 30 % les Alpes et près de 20 % le Massif Central.

  • (1) Note de service DGAL/MSI/N2007-8113 du 10/5/2007.

  • (2) Un bovin est considéré comme actif si son dernier mouvement connu en BDIN au 1er/1/2007 est une entrée dans une exploitation d’élevage.

La BDIN

La base de données nationale de l’identification (BDIN) a été instituée par l’arrêté ministériel du 10 février 2000.

Elle réunit l’ensemble des données de l’identification validées par un établissement départemental d’élevage (EDE). La BDIN, déclarée pleinement opérationnelle par la Commission européenne dans le cadre de la reconnaissance du réseau d’épidémiosurveillance bovin, constitue la base de données française de référence en matière d’identification animale.

J.-P. G.
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