L’amélioration de la qualité de vie et de la performance des robots explique la progression de la traite automatisée - La Semaine Vétérinaire n° 1269 du 12/05/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1269 du 12/05/2007

Automatisation des installations de traite

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RURALE

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Les installations de traite robotisées ont été introduites sur le marché européen au début des années 90. Depuis, le dispositif se développe, surtout en Europe du Nord-Ouest. En Suède et au Danemark, presque la moitié des éleveurs désirant renouveler leur salle de traite optent pour un système robotisé. La France, elle, compte actuellement plus de sept cents exploitations équipées de ce dispositif. Cinq constructeurs proposent actuellement des robots de traite. Ils sont unistalle (ou mono-box), c’est-à-dire destinés à la traite de troupeaux n’excédant pas soixante-cinq à soixante-dix vaches, ou multibox, permettant alors de traire jusqu’à deux cent vingt animaux selon le nombre de stalles (d’une à cinq).

Une étude menée par des chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et de l’Institut de l’élevage montre que les critères sociaux (amélioration de la qualité de vie) contribuent davantage à expliquer l’équipement des éleveurs que les facteurs économiques. L’analyse révèle également que malgré l’augmentation de la fréquence de traite, le robot ne permet pas d’accroître sensiblement la production laitière.

La composition des principaux paramètres de qualité du lait (taux protéique, taux butyreux, germes, cellules) est peu modifiée par le passage à la traite robotisée lorsque l’installation est bien conçue et fonctionne correctement. Seules les teneurs en acides gras libres et en spores butyriques peuvent être sensiblement dégradées. De même, le bien-être des vaches est peu affecté par la mise en place d’un robot, selon les chercheurs. L’identification en temps réel du lait de vaches atteintes de mammite et son élimination constituent actuellement les principales difficultés des robots. « Mais des améliorations sensibles sont en cours au niveau des capteurs de détection », soulignent les scientifiques.

« La combinaison “robot de traite et pâturage” pose encore de nombreux problèmes aux éleveurs en termes d’organisation, ce qui entraîne une diminution du temps d’accès à la pâture, une irrégularité de fréquentation des stalles et/ou une baisse de la fréquence de la traite, mais a priori sans pénalisation de la production », concluent-ils.

  • Source : P. Billon et coll. : « Le point sur la robotisation de la traite quinze ans après l’apparition des premiers systèmes dans les fermes », Renc. Rech. Ruminants, 2006.

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