Alors que vous allez bientôt quitter l’école, êtes-vous prêt à affronter la vie active ? - La Semaine Vétérinaire n° 1269 du 12/05/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1269 du 12/05/2007

Entre nous

FORUM

Différents emplois m’ont préparée à la clientèle

Angélique Ente, étudiante (T1Pro canine) à l’ENVA.

J’ai déjà une assez longue expérience du monde du travail et je ne redoute pas de quitter l’école. En fin de D3, je ne me sentais pourtant pas suffisamment compétente pour me lancer et j’ai saisi l’opportunité de pouvoir enchaîner deux semestres de T1Pro canine. Je le regrette presque aujourd’hui, car dès l’issue du premier semestre, je me suis sentie plus à l’aise.

L’école nous donne des outils et une méthode dans la démarche clinique, mais elle ne peut nous procurer l’expérience de la clientèle, capitale. Ce sont différents emplois dans des cliniques, parallèlement à mes études, qui m’y ont confrontée.

J’ai travaillé d’abord comme auxiliaire, puis j’ai fait des gardes de nuit. Cette année, j’ai commencé des remplacements ponctuels et j’ai pu expérimenter la différence entre l’exercice en journée et les urgences. Il ne m’est pas encore facile d’enchaîner des consultations toutes les quinze minutes ou de passer outre la méfiance que ma jeunesse inspire aux propriétaires. En chirurgie, mes compétences se limitent aux actes de convenance pratiqués à l’école, mais pour le reste, je ne me sens pas capable de me lancer seule. Savoir qu’un poste m’attend en septembre prochain est un facteur rassurant. Etre consciente que les vétérinaires qui m’ont embauchée sont contents de former des jeunes en est un autre. Davantage que la peur de ne pas trouver de travail, je redoute de ne pas dénicher le poste qui me permettra de m’épanouir. J’aimerais ne pas rester sur mes acquis et pouvoir continuer à me former tout au long de ma vie professionnelle. Il est important de trouver une structure qui encourage cet état d’esprit.

Poursuivre ma formation me paraît indispensable

Marianne Depecker, étudiante (T1Pro équine) à l’ENVL.

Le cursus de T1Pro équine à Lyon s’étale sur toute l’année et comprend sept semaines de cours, cinq de stage à l’école et au moins cinq à l’extérieur. J’ai choisi d’en faire neuf pour voir le plus de structures possible. A l’issue de cette année, nous serons capables de repérer et de traiter les principales affections et, si elles demandent des compétences spécifiques, de savoir bien les référer. C’est une étape, mais poursuivre ma formation me semble indispensable. J’avais le choix entre des internats privés ou un internat à l’école. J’ai finalement opté pour la seconde solution, qui m’occupera toute l’année prochaine. L’internat permet ensuite de pratiquer l’équine en itinérant ou d’intégrer, en tant qu’assistant, les grosses structures hospitalières, comme celle où j’effectue actuellement un stage et où sont référées toutes les opérations importantes. Le statut de chirurgien ne s’acquiert qu’après une longue expérience ou en réalisant un résidanat dans un collège européen à l’issue de l’internat. Le travail dans ces centres est passionnant, mais je m’aperçois qu’il est aussi extrêmement envahissant. La qualité de vie du vétérinaire équin itinérant est sans doute meilleure.

Etant toujours dans une phase d’exploration de la profession, je ne veux pas déjà arrêter mon choix. Je sais qu’il me faudra travailler dur encore trois ou quatre ans en tant que salariée avant de parvenir à un niveau correct de compétences. Je suis aussi consciente qu’il ne sera pas évident de trouver rapidement ma place dans cette spécialité. Les offres y sont beaucoup moins abondantes que dans les autres.

Le salariat, dans un premier temps, me laissera la possibilité d’évoluer ou de changer d’objectifs

Vincent Tessier, étudiant (T1Pro bovine) à l’ENVN.

A l’issue des deux mois de stage professionnel que j’ai effectués en début d’année dans l’Allier, je me sentais prêt à entrer dans la vie active. Mais depuis que j’ai quitté l’activité pratique pour me consacrer à ma thèse, j’ai perdu mon assurance. Confronter la théorie au terrain demande une adaptation que j’appréhende de nouveau. Mon année de T1Pro bovine, à l’exception d’une semaine de chirurgie et d’une formation en audit d’élevage, particulièrement intéressantes, m’a déçu par l’absence de médecine. Je regrette maintenant de ne pas avoir fait plus de stages. L’enseignement dresse un inventaire des affections, alors que suivre un vétérinaire permet de revoir plusieurs fois un même cas et de bien se mettre en tête les symptômes, le diagnostic et le traitement.

Cet hiver, pour mon premier emploi, j’ai accepté de retourner travailler dans le cabinet où j’ai effectué mon stage. J’ai ainsi choisi de mettre le pied à l’étrier d’une façon rassurante, puisque je connais déjà les lieux, les clients, les méthodes de travail, et que j’ai la certitude d’être bien épaulé. J’y ferai toute la saison d’obstétrique, ce qui me donnera une autonomie pour être facilement embauché ensuite comme ALD. Je reviendrai alors dans la couronne nantaise d’où je suis originaire. Au départ, je pensais m’associer rapidement, mais finalement, je préfère prendre mon temps en étant salarié quelques années, ce qui me laissera la possibilité d’évoluer ou de changer d’objectifs. Je reste motivé par l’activité bovine, mais l’avenir de la rurale me préoccupe. Je suis fils d’éleveur et mes deux frères aînés ont repris l’exploitation familiale. Je constate que les exploitants deviennent de plus en plus autonomes. Leurs relations avec les vétérinaires vont nécessairement changer. Cette évolution est d’ailleurs le sujet de ma thèse. L’éleveur perçoit encore le praticien comme un intervenant sanitaire qui prend de l’argent et non comme le partenaire économique qu’il pourrait être en agissant sur la rentabilité et la productivité de l’élevage. Cette approche globale de la santé d’une exploitation m’intéresse et j’aimerais m’impliquer dans le sens de cette évolution de notre profession.

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