Modifier l’organisation de l’Ordre arrive en tête des thèmes de réforme envisagés

L’Ordre a lancé une vaste campagne de communication auprès des confrères. L’instance envisage en effet une réorganisation en⁽¹⁾ profondeur. Toutefois, près d’un tiers des vétérinaires interrogés via Planete-vet.com déclarent ignorer ce projet de réforme et n’ont pas entendu parler de la consultation engagée. Ils n’ont donc pas fait partie de ceux qui ont soumis leurs idées par courrier ou par e-mail. Parmi ceux qui l’ont fait, plusieurs praticiens saluent une démarche constructive et d’ouverture aux professionnels. « Que l’Ordre s’intéresse aux desiderata de ses pairs, c’est déjà une révolution ! », ironise l’un d’eux. Au-delà de cette réflexion, les propositions et les pistes de travail sont légion. L’Ordre tient d’ailleurs à apporter une information régulière sur l’état d’avancement de ce projet de réforme.

Une implication plus marquée dans la défense des professionnels est souhaitée

Si les attentes des praticiens sont multiples, la modification de l’organisation ordinale est l’axe majeur de changement cité (19,9 %), juste devant l’élargissement de la compétence ordinale aux partenaires qui interviennent en santé animale (18,2 %). Il s’agit en effet des deux sujets auxquels sont régulièrement confrontés les vétérinaires dans le cadre de leur exercice quotidien. Ils sont aussi au cœur des interrogations sur l’avenir de la profession. Mode d’organisation des élections, représentation des membres, durée du mandat électif, etc., sont autant d’éléments sur lesquels ils s’interrogent. Pour coller aux préoccupations d’aujourd’hui, des confrères évoquent « une implication plus marquée dans la défense de la profession face aux tiers ». Certains vont jusqu’à proposer la création d’un Ordre interprofessionnel entre les professions médicales.

La formation continue, thème plus que jamais d’actualité, est aussi au centre des débats. La nouvelle mission de l’Ordre sur la garantie des formations arrive ainsi en troisième position des axes de réforme, citée par 15,8 % des vétonautes. Dans ce cadre, le rôle de l’Ordre pourrait devenir celui d’une autorité compétente désignée pour enregistrer les formations et les organismes agréés. Quant à la communication et à l’information, elles font aussi partie des souhaits de réforme récurrents des vétérinaires. Enfin, 8,3 % des praticiens estiment que la priorité devrait concerner la légitimité de l’Ordre dans l’habilitation des vétérinaires de l’Etat. Le débat de la réforme ordinale se place en effet sur le plan international et sanitaire. Quoi qu’il en soit, des décisions seront à prendre dans l’avancée et l’orientation des travaux car, comme souvent, les avis divergent : « La légitimité de l’Ordre dans l’habilitation des vétérinaires de l’Etat ne me paraît pas plus souhaitable que l’élargissement de sa compétence aux partenaires qui interviennent en santé animale », conclut ainsi un confrère.

• (1) Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1258 du 24/2/2007 en page 19, n° 1259 du 3/3/2007 en pages 14 et 15.