Le choix des couleurs permet de gommer les imperfections de la clinique

La couleur est l’élément le plus important en décoration. Comme les combinaisons de teintes se déclinent par milliers, il est parfois difficile de s’y retrouver. Quelques éléments permettent toutefois d’éviter les erreurs et de créer l’ambiance désirée.

Dans tout travail de peinture, le choix de la couleur exacte peut constituer une tâche difficile. Bien qu’il n’existe aucune règle stricte en la matière, l’utilisation d’une “roue chromatique” peut se révéler utile. Celle-ci comporte douze teintes disposées en cercle : les couleurs primaires, secondaires et complémentaires. Elle indique celles qu’il est possible d’associer pour composer un décor tout en harmonie, en complément ou en contraste.

Les couleurs primaires (le rouge, le jaune et le bleu) ne peuvent être créées à l’aide d’un mélange. A l’inverse, les associer permettra de donner naissance à toutes les autres. Si les trois couleurs primaires sont assemblées, elles créeront du noir.

Une couleur secondaire est obtenue grâce au mariage de deux teintes primaires. Le rouge et le jaune donnent l’orangé, le jaune et le bleu créent le vert, et le rouge et le bleu aboutissent au violet. En mélangeant une couleur primaire à une secondaire, le résultat obtenu est une teinte intermédiaire, comme le jaune orangé.

Les couleurs qui sont opposées dans le cercle chromatique sont appelées complémentaires. Par exemple, la couleur complémentaire du rouge est le vert (obtenu en associant les deux autres couleurs primaires, le jaune et le bleu). La complémentaire du bleu est l’orangé (fait de jaune et de rouge), et la complémentaire du jaune est le violet (mélange de bleu et de rouge).

La teinte est simplement un terme technique qui désigne la couleur. Par exemple, le bleu clair, moyen ou foncé est une même couleur ou teinte, le bleu. En raison de leur intensité, les teintes sont rarement utilisées dans leur forme pure telle qu’elle apparaît sur la roue. Des variations plus claires ou plus sombres sont privilégiées. Celles-ci sont obtenues en ajoutant du blanc, du gris ou du noir.

Il existe plusieurs façons d’agencer les couleurs, dont trois principales :

- le ton sur ton se décline en une seule couleur à laquelle il est ajouté du noir ou du blanc pour obtenir plusieurs nuances. Ce camaïeu permet de nombreuses variations s’il est exploité dans différents éléments de décoration, comme le papier peint et les tissus ;

- l’harmonie s’obtient en choisissant des tons proches sur la roue des couleurs, comme le bleu et le bleu vert. L’impression d’unité est conservée par la similitude des teintes, mais la différence des tons crée un contraste mesuré. Le décor doit être ponctué de quelques touches d’une couleur complémentaire ;

- l’effet des contrastes, spectaculaire, trouve sa place dans de nombreux intérieurs contemporains. Il oppose couleurs primaires et secondaires, teintes chaudes et froides. Ainsi, le bleu s’emploie avec l’orange, le jaune avec le violet et le rouge avec le vert. Attention cependant à éviter l’effet de surcharge que donnerait l’utilisation des deux couleurs en quantité équivalente. Il est préférable de choisir une teinte dominante et d’employer la seconde en guise d’accent.

En général, il est recommandé de ne pas dépasser trois couleurs différentes pour décorer une pièce : une couleur dominante couvrira les quatre cinquièmes de la surface qui donnera l’ambiance générale, une couleur complémentaire, utilisée sur un seul mur ou reprise dans les tissus d’ameublement et une couleur d’accent pour les accessoires.

En choisissant les couleurs qui orneront les différentes pièces, il est nécessaire d’avoir une vision d’ensemble de la clinique, afin d’éviter tout effet bariolage, mais également de prendre en compte l’utilisation et les caractéristiques (volumes, orientation, etc.) de chaque pièce.

Des astuces élargissent une pièce trop étroite ou agrandissent une petite salle d’attente

Les couleurs chaudes, le rouge et l’orange notamment, véhiculent, comme leur nom l’indique, une image de chaleur. Elles symbolisent l’hospitalité et évoquent la gaieté et la vivacité. Elles seront utiles pour réchauffer une atmosphère, et rendre une ambiance confortable. Les couleurs chaudes compensent le manque de lumière naturelle et mettent en valeur les pièces sombres ou celles qui sont exposées au nord. Cependant, ces teintes rapprochent les murs : plus une couleur est chaude et foncée, plus la pièce semblera petite. A l’inverse, les couleurs froides, qui vont du bleu violet au jaune vert sur le cercle chromatique, ont plutôt tendance à installer une ambiance froide. Elles sont à utiliser de préférence dans des petites pièces, qui s’en trouveront agrandies, ou dans les couloirs étroits, qui peuvent être oppressants. Plus une couleur est claire et froide, plus elle “éloigne” les murs. Les tons neutres se déclinent en plusieurs nuances qui permettent une grande variété de styles. Ils se prêtent aussi bien aux décors minimalistes qu’aux intérieurs opulents. La palette va des blanc crème aux tons riches du chocolat, en passant par toute la gamme des gris. Les tons neutres peuvent être chauds lorsqu’ils tendent vers le jaune, ou froids, lorsqu’ils tendent vers le bleu. Ils conviennent à toutes les pièces, particulièrement aux aires ouvertes. Ces tons neutres (gris, crème, coquille d’œuf, ivoire, etc.) sont par ailleurs adaptés aux locaux situés à l’est (soleil levant). Du côté du soleil couchant, à l’ouest, il est conseillé d’opter pour des teintes plus froides ou neutres (blanc, gris, prune). Une peinture claire fera paraître une petite pièce plus grande. Il est possible, par exemple, de peindre un plafond dans une couleur claire, pour donner de la hauteur. Des bandes verticales peintes sur un mur peuvent augmenter la sensation de hauteur. Utiliser des teintes claires, telles que le blanc, le gris, l’ivoire, effacera les angles : le volume paraîtra plus vaste. L’utilisation de couleurs sombres réduit en revanche les surfaces et fait paraître une grande pièce plus petite et plus intime. Pour élargir un espace trop étroit et trop long, ses murs les plus courts seront peints d’une couleur plus sombre que les murs longs. Ceci peut être utilisé, par exemple, pour élargir un couloir. De même, si la hauteur sous plafond semble trop élevée, il est préférable de peindre ce dernier dans une couleur foncée, cela donnera l’illusion qu’il s’est rapproché du plancher. En ce qui concerne les sols, pour de grandes surfaces, une teinte neutre, voire achromatique (blanc, coquille d’œuf, jaune paille), sera préférée pour des raisons de fatigue oculaire. Pour des espaces plus petits, l’utilisation au sol de couleurs chaudes aura tendance à favoriser les déplacements (couloirs par exemple). En revanche, des teintes plus froides incitent à rester davantage dans la pièce.

Les couleurs sont associées à des qualités et à des pouvoirs. D’une culture à l’autre, certaines similitudes apparaissent dans le choix des associations entre une teinte et ce qu’elle symbolise. Ainsi, le blanc représente souvent la pureté, le rouge évoque le danger et le noir la mort. Il y a évidemment des exceptions, comme en Chine, où le blanc est la couleur du deuil. Quoi qu’il en soit, le message véhiculé par une couleur est toujours fort.