Pour acquérir à bon escient son ordinateur portable, mieux vaut évaluer ses besoins

L’évolution technologique des portables vers une nette augmentation des performances les a peu à peur approchés des ordinateurs de bureau, plus encombrants. Autrefois réservés au nomadisme, ils trouvent ainsi de plus en plus leur place à domicile, notamment avec l’avènement du Wifi. Cependant, le manque d’évolutivité étant toujours de mise, le modèle doit être choisi avec soin, car la plupart des composants internes sont définitivement associés à la machine.

La maniabilité, la puissance ou l’accès réseau sont autant de critères de choix

La maniabilité de l’ordinateur dépend de son poids et de la taille de l’écran. Le marché propose des portables standard d’un poids d’environ 3 à 3,5 kg, avec un écran de 14 ou 15 pouces. Cette taille représente un bon compromis entre mobilité et confort d’affichage. Destinés aux véritables inconditionnels de la mobilité, les ultraportables se définissent par un poids restreint (moins de 2,5 kg) et un écran plus petit (inférieur à 13 pouces). A la frontière entre portable et ordinateur de bureau fixe, et pour une mobilité plus occasionnelle, les transportables comportent un grand écran (17 pouces ou plus), généralement en format large (16:10).

La puissance de calcul dépend de la génération du processeur et de la mémoire vive (type et quantité). Intel propose, par ordre de performance croissante, le Pentium M, le Celeron, le Centrino (Core solo), les Centrino duo et Core 2 duo et, chez AMD, les Turion 64 et Turion 64 x 2. Equipés de ces processeurs double cœur de dernière génération, les portables n’ont plus rien à envier aux ordinateurs de bureau fixes. La mémoire vive est de type DDR (cadencée à 400 MHz) ou DDR2 (à 533 ou 667 MHz). Si 512 Mo de mémoire vive constituent un strict minimum, 1 ou 2 Go sont vivement recommandés, respectivement pour Windows XP et Windows Vista.

La puissance d’affichage découle du circuit graphique présent sur la carte mère. Le processeur graphique (ou GPU), généralement de marque ATI ou nVidia, peut utiliser une partie de la mémoire vive (RAM, mémoire vidéo partagée) ou, mieux, disposer de sa propre mémoire (mémoire vidéo dédiée). La connectivité doit être prise en compte dès l’achat, car il sera impossible d’ajouter de nouveaux ports de communication à un portable. Pour l’accès Internet, un modem de 56 K est souvent présent (pour une connexion en bas débit partout dans le monde). Incontournable, la prise RJ45 (10/100 Mbps) permet un accès filaire à un réseau local (LAN) ou la connexion à une “box”. La connectique sans fil comprend le Wifi, ainsi que le Bluetooth pour communiquer sans fil avec son téléphone portable ou un agenda électronique (PDA).

La connexion de périphériques externes s’effectue par des prises USB2, Firewire (aussi dénommée i-Link ou IEE1394), voire par l’ajout d’une carte d’extension au format PC-Card. L’USB2 permet de se relier à une imprimante, un disque dur externe, une clé mémoire, etc. Le Firewire est, quant à lui, indispensable pour connecter un caméscope numérique.

L’affichage externe s’effectue sur un écran LCD, via une prise VGA (ou mieux DVI), ou sur une télévision ou un vidéo-projecteur par une prise vidéo composite (ou mieux SVHS).

De nombreuses connectiques sont devenues obsolètes sur les portables récents : il s’agit du port série, du port parallèle et du PS2.

Le stockage des données (système d’exploitation, logiciels et données) s’effectue sur un disque dur unique de 2,5 pouces de diamètre. Il tourne en général à 5 400 tpm, voire à 7 200 tpm. L’interface est de type IDE ou, plus récemment, SATA.

Un lecteur optique vient compléter le disque dur : de type combo (lecteur DVD/graveur CD-R) sur les premiers prix, de type graveur de DVD pour les modèles plus évolués, avec éventuellement une compatibilité dans les deux formats de gravure existants : DVD-R et DVD+R, voire DVD double couche DL+ et DL-. Encore rares, les graveurs HD-DVD et Blue ray (BD-R) restent l’apanage de modèles très haut de gamme de marques renommées.

Pour trouver le portable idéal, mieux vaut être attentif aux détails

L’aspect maniable du portable et la présence d’une webcam, parfois insérée en haut de l’écran, qui évite d’avoir à en acquérir une en USB, sont à rechercher, de même qu’un autre avantage pour le nomadisme, un lecteur de cartes mémoires multiformat, qui permettra de gérer les photos prises avec un appareil numérique.

Le son a toujours été négligé par les fabricants de portables, les haut-parleurs intégrés étant souvent de piètre qualité. Pour un usage multimédia (lecture vidéo, musique), il faut donc vérifier la présence d’une sortie de son ligne/ casque. Pour un réel travail d’acquisition ou de montage son, un investissement dans une carte son externe en USB se justifie. Importante, la mention “Vista Capable” signifie que les performances de l’ordinateur seront satisfaisantes avec la version basique de Windows Vista. Il peut être insuffisant pour faire tourner la version premium avec l’interface “Aero” en 3D, qui nécessite un circuit graphique récent avec une compatibilité DirectX 9 et 64 Mo au minimum de mémoire vidéo dédiée.

Il est nécessaire de connaître l’usage de l’ordinateur avant de procéder à l’achat

Dans le cadre d’un usage bureautique basique (traitement de texte, tableur, bases de données, comptabilité) et Internet (navigation Web et courriers électroniques), un portable d’entrée de gamme est suffisant. Il sera de type 14 ou 15 pouces (voi reultra portable inférieur à 13 pouces, si la mobilité est le premier critère). Avec un processeur Intel Core solo, avec 512 Mo (ou 1 Go) de mémoire RAM et un disque dur de 80 Go, il comporte aussi un lecteur Combo, une carte graphique à mémoire partagée (64 Mo minimum) et une connectique de base (USB2, éventuellement Firewire, prise VGA, modem 56 K, RJ45 et Wifi). Ces modèles premiers prix coûtent environ de 700 à 800 €. Les ultraportables sont plus chers : à partir de 1 100 €. Pour un usage bureautique avancé (application comptable gourmande en ressources de calcul, conférences pour les enseignants, etc.), ainsi que le multimédia basique (lecture DVD, retouche photo simple) et Internet avancé, une configuration intermédiaire est recommandée. Fondée sur un processeur Centrino Core solo (ou duo), 1 Go de RAM et un disque dur de 120 Go au minimum, le portable disposera aussi d’un graveur de DVD (éventuellement double couche), d’une connectique plus évoluée que le modèle basique précédemment décrit (Firewire, DVI, SVHS, sortie ligne pour l’audio, éventuellement SPDIF pour l’audio numérique). Une webcam intégrée ainsi qu’un lecteur de carte mémoire sont recommandés. Cette configuration coûtera de 1 000 à 1 400 € en version 14 ou 15 pouces ou de 1 300 à 1 500 € cenversion 17 pouces.

L’usage multimédia avancé (retouche photo professionnelle, montage vidéo numérique, jeux, etc.) nécessite une configuration haut de gamme. Ce portable 17 pouces, qui fonctionne avec un processeur Centrino Core 2 duo, 2 Go de mémoire RAM, 160 Go au minimum de disque dur disposera également d’un graveur DVD multiformat supportant la gravure double couche, d’un circuit graphique avec 256 Mo de mémoire dédiée, d’une entrée vidéo analogique et numérique (Firewire), d’une sortie vidéo analogique (SVHS) etnumérique (DVI ou HDMI), d’une sortie son analogique et numérique (SPDIF). Ce type de configuration inclut souvent un tuner TNT (télévision numérique terrestre). Les prix débutent à 1 500 € environ. Enfin, les portables très haut de gamme, encore peu présents en magasin, sont taillés pour la vidéo et le montage vidéo en haute définition. Ils se distinguent sur tout par un graveur HDDVD (chez Toshiba) ou Blueray (chez Sony), permettant la lecture et la gravure de ces nouvelles normes de support optique HD. Un portable de ce type inclut les meilleurs composants. Il coûte environ 3 000 €.