Le risque d’encéphalopathie spongiforme bovine chez les ovins reste à l’ordre du jour - La Semaine Vétérinaire n° 1263 du 31/03/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1263 du 31/03/2007

Sécurité alimentaire. ESB chez les petits ruminants

Actualité

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Oui, la présence de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) chez les ovins représenterait un risque pour l’homme. Oui, les mesures actuelles de retrait des matériaux à risque spécifiés (MRS) n’auraient qu’un impact limité quant à la protection des consommateurs. Telles sont les deux conclusions de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), rendues publiques le 15 mars dernier. L’agence avait été missionnée par la Commission européenne afin de réévaluer les risques, pour la santé humaine, des tissus d’origine ovine en cas d’atteinte des moutons par l’ESB.

L’EFSA s’est fondée sur les conclusions de Biohaz, groupe scientifique sur les risques biologiques. « Des expériences ont démontré que les agents responsables de l’ESB peuvent se propager dans tous les tissus de l’animal. Le groupe scientifique a également confirmé les hypothèses émises dans des avis précédents, indiquant qu’il n’existe aucune barrière intrinsèque interespèces à la transmission de l’ESB des ovins à l’homme. Cela signifie que les risques sanitaires posés par les ovins atteints d’ESB, si cette affection était présente à l’état naturel chez les ovins, pourraient également s’appliquer à l’homme », explique la Commission.

En effet, chez les petits ruminants contaminés de façon expérimentale par l’agent de l’ESB, la répartition de la protéine prion est plus large que celle observée chez les bovins. Elle se rapproche de la répartition notée chez les animaux atteints de tremblante. Les MRS des petits ruminants retirés de la consommation sont les yeux, la cervelle selon l’âge des animaux, les amygdales, la moelle épinière, la rate et l’iléon.

Moins d’un cas sur 20 000 animaux à l’abattage dans « le scénario du pire »

Pour l’instant, la présence d’ESB “naturelle” n’a été démontrée que chez les caprins (une chèvre française en janvier 2005(1)) et non chez les ovins. Néanmoins, la transmission de l’affection aux moutons est mise en évidence expérimentalement. « Dès lors, il existe un risque théorique que les ovins contractent l’ESB », selon la Commission. Depuis 2002, en Europe, plus d’un million et demi d’ovins ont fait l’objet d’un dépistage des encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST). « Tous les cas positifs ont ensuite été soumis au test de différenciation et se sont révélés négatifs vis-à-vis de l’ESB. » Toutefois, la Commission explique qu’en termes statistiques, des résultats négatifs ne permettent pas d’écarter totalement la possibilité de la présence d’ESB chez les ovins. « Si le scénario du pire est envisagé, selon lequel l’ESB [chez les ovins] serait présente dans des pays ayant de nombreux antécédents d’ESB, la modélisation statistique indique que le nombre de cas serait inférieur à 1 pour 20 000 animaux à l’abattage », conclut-elle.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1169 du 5/2/2005 en page 1.

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