Les ventes 2006 sont bonnes pour le médicament, un peu moins pour le pet food vétérinaire

Le cheval trébuche (- 5,2 %), l’aliment patine (+ 7 %), mais les chiens et les chats rebondissent (+ 7,5 %). Même les productions animales affichent, en termes de ventes de produits vétérinaires, une bonne performance (+ 3,10 %). L’année 2006 s’est ainsi bien terminée pour les fabricants de médicaments et de produits vétérinaires, avec une croissance de 4,30 % en valeur (hors pet food) et de 4,84 % avec les aliments, selon les statistiques de ventes qui viennent d’être publiées par l’Association interprofessionnelle d’étude du médicament vétérinaire (AIEMV).

Ces bons chiffres 2006 succèdent à deux années moroses (2004 et 2005), sans croissance en valeur et même en baisse de volume. Les productions animales renouent ainsi avec la hausse de leurs ventes, pour atteindre le niveau de 2003, soit près de 600 millions d’euros. Seule la chute des productions avicoles (- 0,89 % en valeur pour les médicaments), provoquée sans doute par la crise de l’influenza aviaire, ternit un peu cette dynamique.

Néanmoins, les augmentations de tarifs absorbent en grande partie la hausse du marché global. En volume, le marché français n’a gagné que 0,50 %. Au final, il s’élève donc à 958 millions sans le pet food et à 1,074 milliard avec, selon un tarif hors taxes conventionnel (centrale) qui valorise aussi les unités gratuites.

Les antiparasitaires externes progressent, les antiparasitaires internes régressent

Les animaux de compagnie restent le moteur le plus important de la croissance des ventes dans les cabinets vétérinaires. Toutefois, pour la première fois, la vente de pet food progresse moins (7 %, soit le plus mauvais score depuis au moins dix ans) que celle des produits vétérinaires (7,5 %). Néanmoins, sur cette dernière décennie, les ventes d’aliments ont été multipliées par trois (de 40 à 120 millions) et celles des médicaments canins ou félins (nutraceutiques et produits d’hygiène) par deux, passant de 170 à 330 millions. La mauvaise surprise vient de la chute de 5,2 % pour le petit marché équin (30 millions), après toutefois une forte hausse, tout aussi inexpliquée, en 2005 (13,13 %). Il ne pourrait donc s’agir que d’un lissage des ventes sur deux ans.

Du côté des classes thérapeutiques, les antiparasitaires externes (APE) ont le mieux profité de la tendance de 2006 (+ 7,4 %) et des trois dernières années (+ 9 %). A l’inverse, les antiparasitaires internes (API) non endectocides pâtissent probablement du lancement des génériques d’ivermectine (- 1 % en 2006).

Pharmaciens et groupements agréés restent en retrait en parts de marché

Chaque année depuis l’origine de ces statistiques, l’ayant droit vétérinaire continue de progresser davantage que ses concurrents, pharmaciens et groupements. Sa part de marché dépasse 74 %, à comparer aux 64 % en l’an 2000.

Les pharmaciens en sont réduits à la portion congrue, avec moins de 7 % du marché, au lieu de 9 % en l’an 2000. Toutefois, même si les statistiques de l’AIEMV sont fiables, elles ne couvrent pas les ventes de produits vétérinaires des gammes officinales Biocanina et Thékan-Clément.

De son côté, l’évolution des ventes des groupements, spécialisés dans les filières animales, est toujours plus faible que celle des vétérinaires. En effet, les groupements ne profitent évidemment pas des fortes croissances enregistrées chez les animaux de compagnie.