La garde ou l'astreinte, c'est au minimum un jour sur deux pour 29 % des praticiens - La Semaine Vétérinaire n° 1260 du 10/03/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1260 du 10/03/2007

Entre nous

QU'EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

« Le vétérinaire assure lui-même, ou par l'intermédiaire d'un de ses confrères, la continuité des soins aux animaux qui lui sont confiés (…). Il doit répondre, dans les limites de ses possibilités, à tout appel qui lui est adressé pour apporter des soins d'urgence à un animal. S'il ne peut répondre à cette demande, il doit indiquer le nom d'un confrère susceptible d'y répondre », stipule l'article R* 242-48 du Code de déontologie vétérinaire. Il s'agit de phrases lourdes de conséquences pour les praticiens qui sont tenus d'assurer les gardes ou les astreintes. Elles font partie intégrante de leur travail, au même titre que pour d'autres professionnels de santé.

« J'en ai ras-le-bol », « un travail de fou », « c'est trop ! », commentent certains praticiens. En effet, assurer les gardes est l'un des aspects qui pèsent le plus dans l'activité libérale. Certes, téléphone portable aidant, le temps où la conjointe du vétérinaire assurait la permanence téléphonique pendant que son mari avait les pieds en élevage est loin. La famille subit moins la contrainte des gardes, mais elle en ressent l'effet indirect : le grignotage sur la sphère privée. La fréquence de cette contrainte varie, comme le montrent les résultats d'un sondage sur le site Planete-vet. La moitié des confrères et des consœurs assurent moins de dix nuits d'astreinte ou de garde chaque mois, 28 % de zéro à quatre. Près de 30 % sont, quant à eux, sur le “pied de guerre” au moins un jour sur deux. L'un des avantages des structures qui comptent plusieurs associés et des salariés est l'allégement de cette contrainte.

Des associations répartissent les gardes entre adhérents

Néanmoins, exercer seul ne rime plus obligatoirement avec gardes systématiques. En effet, sur les deux mille cinq cents praticiens qui travaillent en “solo” recensés cette année, une partie a choisi l'option des gardes partagées avec d'autres structures.

Des associations, qui regroupent les vétérinaires d'une même zone, se sont également créées. Dans un récent témoignage, un confrère estimait ainsi assurer une seule garde de nuit toutes les six à huit semaines(1). En effet, dans sa région, quatre-vingts vétérinaires se partagent cette obligation. A l'avenir, il y a fort à parier que de tels modes de fonctionnement se développeront et que les praticiens pourront de plus en plus souvent dormir sur leurs deux oreilles.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1216 du 4/3/2006, en page 11.

réactions Internet

Un engagement de vie

Comme j'exerce en clientèle mixte de montagne, il m'est impossible de faire autrement que d'assurer les gardes ! Au-delà d'un métier, être vétérinaire est un vrai engagement de vie.

Toute la famille subit. Il n'est pas toujours évident de trouver des ALD motivés ou formés à la rurale pour faire de même. Pourtant, ce mode d'exercice est passionnant. Nous avons un rôle complet. Nous sommes confrontés à de vrais cas cliniques, notre relation à la clientèle est humaine et variée. Plus de jeunes devraient s'y intéresser car, au-delà des contraintes, il existe un vrai plaisir à travailler, à construire, à aider.

Trop de vétérinaires sont concentrés en ville et ont parfois du mal à s'installer, alors qu'ils désertent nos campagnes et nos montagnes pour échapper à ces contraintes. Pourtant, c'est notre métier ! Il faut juste s'organiser avec de bons ALD, ou associés.

Véronique Luddeni

Des gardes minorées et plus rentables

Au sein de l'agglomération de Montpellier (Hérault), un service de garde a été organisé avec succès par un confrère membre du Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral (SNVEL). Cela permet d'effectuer un roulement avec une seule clinique de garde dans l'ensemble de l'agglomération. Le système a pour conséquence de minorer le nombre de gardes par participant et de les rendre plus « rentables ».

Ainsi, nous les assurons environ un à deux week-ends par trimestre avec de vingt à quarante clients, et une à deux nuits par mois avec deux à cinq clients à chaque fois.

Stéphane Delporte
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