Une formation adaptée à la réalité ?

Il y a plusieurs semaines, j’ai participé aux deux premiers jours du cycle de formation en radioprotection. Plusieurs points m’ont interpellé. Tout d’abord, les horaires annoncés prévoient six heures de formation par jour (de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h). Or il se trouve que les journées auxquelles j’ai assisté se sont terminées à 16 h pour la première et à 15 h pour la deuxième, ceci malgré un certain délayage et le passage en revue d’informations à l’utilité plus qu’incertaine dans le cadre de notre utilisation de la radiographie.

Les informations reçues en deux jours pouvaient être facilement synthétisées et regroupées en un seul.

A ce rythme, je peux imaginer que la formation actuelle pourrait aisément tenir en trois jours, voire moins, d’autant que des informations récentes font état d’une prévision de formation en une journée en Belgique.

Si tout cela me fait réagir, c’est d’une part que cette formation de six jours me coûte une semaine de vacances dans l’année et, mes capacités d’employer un remplaçant n’étant pas extensibles à l’infini, ampute aussi mes possibilités de formations dans d’autres domaines qui me seraient sans aucun doute plus utiles au quotidien. D’autre part, j’ai la désagréable impression de participer à une mascarade, voire à une sorte de rituel collectif visant à apaiser je ne sais quels esprits habitant nos ministères ou Bruxelles.

Il est évident que la diffusion des informations de mise à niveau des connaissances en radioprotection pourrait se faire sur des documents écrits et être éventuellement suivie d’un “examen” de vérification en une demi-journée, en vue d’une certification.

Il me semble que si toute la profession exigeait cela, elle serait écoutée. Sinon, à quand une formation obligatoire de trois jours sur les risques bactériens en milieu vétérinaire, puis sur les conséquences d’un travail régulier devant un écran d’ordinateur pour les auxiliaires, sur la gestion du stress occasionné par le contact avec la clientèle et ses conséquences psychosomatiques, etc. ?