Un groupe de professionnels promeut l’identification par radiofréquence

Créé à la fin de l’année dernière, le groupe de travail sur l’identification électronique (cluster RFID) de Vitré (Ille-et-Vilaine) réunit des entreprises et des organismes publics dans le but de promouvoir l’identification par radiofréquence (RFID) auprès des pouvoirs publics et de faire évoluer la traçabilité des animaux en France. Une conférence organisée le 22 janvier dernier a permis de présenter ses projets.

La RFID est une technologie qui permet d’embarquer des données sur une étiquette électronique qui peut être apposée sur n’importe quel objet. Grâce à la radiofréquence, il est possible de les lire à tout moment et à distance, d’en ajouter si nécessaire. « Les usages sont infinis, explique Marc Garin, directeur d’Atlantic RF, fournisseur de solutions de radiofréquence. Ils se situent principalement dans l’agro-alimentaire, la sécurité, la domotique. »

Dans le secteur de Vitré, l’agro-alimentaire a d’abord servi de lien entre tous les acteurs. La société Allflex, leader mondial de l’identification animale, produit déjà des boucles électroniques pour les veaux. Toutes les informations de la chaîne de traçabilité sont stockées dans ces boucles. Pour des entreprises comme SVA Jean Rozé ou Lactalis, cette technologie est synonyme de gains de productivité. « Il s’agit d’un bénéfice en termes de temps et d’efficacité, explique Pierre Buin, directeur technique chez SVA Jean Rozé. De nombreux pays ont déjà adopté ces nouvelles technologies pour la traçabilité de leur alimentation. Si la France s’obstine à rester au “tout papier”, nous allons perdre en compétitivité. »

A terme, l’enjeu est de changer les lois et de supprimer le papier

L’objectif du cluster est de faire évoluer la réglementation et de faire changer les lois le plus rapidement possible pour dématérialiser totalement le suivi des animaux, en supprimant le papier. Des expériences d’identification électronique seront menées d’ici à quelques semaines dans trois départements. Le cluster de Vitré y est associé. « Les agriculteurs sont demandeurs de cette technologie, poursuit Pierre Buin. De toute façon, ils n’ont pas vraiment le choix. Si nous voulons maintenir une agriculture compétitive en France, il est obligatoire de la moderniser. »