Résolution 2007 : faire appliquer la loi

Les vermifuges équins doivent être délivrés sur ordonnance. A rebours, cela signifie que la loi impose une ordonnance par cheval ou lot de chevaux. De plus, pour les chevaux destinés à la consommation (cas de quelques clubs et des chevaux de trait), une feuille de traitement, qui accompagne le carnet de santé, doit obligatoirement être remplie. Or sur le terrain, que se passe-t-il ? Les vétérinaires jouent le jeu (ordonnance, traçabilité, choix du produit selon la saison et le type d’élevage), mais pas les clubs ou les propriétaires qui se procurent du vermifuge chez le pharmacien ou sur l’Internet (avermectine à 8 € TTC, frais de port et droit de douane payés, en provenance des Etats-Unis).

Ils ont raison : jamais les propriétaires et les clubs ne seront inquiétés. Ils ne craignent personne (heureusement que le tampon est obligatoire pour les vaccins, sinon nous ne vaccinerions plus). Au risque de vous surprendre, j’ai récemment appris qu’il existe un organisme d’Etat, investi du pouvoir de police, qui peut faire respecter nos droits : la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV). Celle-ci a même en son sein un technicien attaché aux “affaires équines”.

Je vous demande donc de faire comme moi : téléphonez à votre DDSV et demandez-lui de procéder à des contrôles en club ou en concours. C’est simple : tirage au sort, ni amende ni procès verbal, il suffit de montrer qu’ils existent. Contrôler deux clubs, un concours par an et par département, et la peur du gendarme réorientera les clubs ou les propriétaires vers leur vétérinaire qui, lui, fait du bon travail.

Mais pour que cela fonctionne, nous devons être nombreux à téléphoner. Aller, cela vous prendra seulement cinq minutes (pendant que vous envoyez vos vœux à cette chère administration par exemple). Si tout le monde fait cela en même temps, cela fera bouger les choses à notre avantage. Téléphonez de nouveau quelques semaines plus tard si rien ne bouge (deux fois cinq minutes = dix minutes). Notre concurrent n’est pas le vétérinaire voisin, mais le pharmacien ou le grossiste sur l’Internet, hypocritement démarché par nos chers laboratoires vétérinaires (au service de qui ?).

Nous demandons seulement une seule chose : que la loi soit appliquée.

Merci.