Proposez-vous des médecines alternatives à votre clientèle ?

Des médecines découvertes via mon parcours personnel

En plus de la médecine traditionnelle, je pratique diverses médecines alternatives : homéopathie, ostéopathie, fasciathérapie, radiesthésie. De même, l’arsenal thérapeutique que j’utilise est assez large : aromathérapie, phytothérapie, homéopathie, élixirs floraux, médicaments allopathiques, etc. Je reçois certains clients qui sont demandeurs de médecines alternatives soit parce qu’ils sont eux-mêmes adeptes de ce type de traitement, soit parce que la médecine traditionnelle est arrivée au bout de ce qu’elle pouvait apporter à leur animal. Je reçois également dans mon cabinet des propriétaires d’animaux totalement ignorants du type de médecine que je peux leur proposer. Dans ce cas, tout se fait au “feeling”, je me rends assez vite compte si je peux ou non proposer autre chose que la médecine classique. Dans quelques cas, il faut faire preuve d’un certain courage, car les traitements alternatifs proposés ne sont pas reconnus par les instances officielles de notre profession. C’est probablement pour cette raison que je ne reçois jamais de cas référés par des confrères allopathes, même s’il s’agit de cas désespérés aux yeux de leur science. L’idée d’exercer ce type de médecine est venue par hasard. J’ai suivi une formation d’homéopathie, puis mon parcours de santé personnel m’a fait découvrir d’autres médecines comme la kinésiologie. Ces expériences m’ont sensibilisée à d’autres méthodes fondées sur l’étude des flux énergétiques dans l’organisme. Il existe quelques formations destinées aux vétérinaires, notamment en homéopathie ou en ostéopathie. Pour le reste, il faut se former seul en appliquant à l’animal ce qui est enseigné pour l’homme.

La microkinésithérapie en renfort de l’allopathie

En plus de la médecine vétérinaire traditionnelle, j’exerce la microkinésithérapie. Nous ne sommes pour l’instant qu’une dizaine de confrères à pratiquer cette discipline. Il s’agit d’une technique médicale manuelle qui consiste, par la palpation, à rechercher le point de départ d’une maladie, dont l’organisme a gardé une “cicatrice”. L’animal s’approprie cette information et la traite de façon à enclencher une guérison. Cette technique médicale est apparue il y a une vingtaine d’années et connaît un succès important en humaine. Au cours de mes études, je me suis tout d’abord tourné vers l’homéopathie afin d’obtenir des réponses que la médecine allopathique ne m’apportait pas. Puis je me suis intéressé à l’ostéopathie et enfin à la microkinésithérapie. J’ai ensuite suivi une formation sur cinq ans. L’adaptation de cette technique aux animaux ne présente aucune difficulté pour un vétérinaire et se fonde principalement sur l’étude de l’anatomie comparée. Je propose cette discipline médicale à mes clients lorsque les moyens thérapeutiques allopathiques n’ont pas fait preuve d’efficacité. Il est alors satisfaisant de voir une vache se relever après une séance de microkiné, alors que les injections de calcium ou autre n’ont pas eu de résultat, ou de constater que le syndrome naviculaire d’un cheval s’améliore. Certains clients viennent consulter uniquement pour la microkiné, car ils sont attachés aux médecines douces ou parce qu’ils en ont déjà bénéficié pour eux-mêmes ou leurs animaux. Mais, pour la plupart, il s’agit de clients “non initiés”, à qui j’ai proposé des séances pour certains cas précis et qui ont été satisfaits du résultat.

Je constate aujourd’hui un regain d’intérêt des propriétaires d’animaux pour l’acupuncture

Comme j’ai toujours été intéressé par l’Orient, j’ai voulu, au début des années 70, joindre l’utile à l’agréable en suivant des cours d’acupuncture humaine. Ces cours m’ont laissé sur ma faim, mais divers événements m’ont, à l’époque, permis de me former et d’adapter aux animaux cette médecine traditionnelle chinoise. Des textes chinois, qui traitent de l’acupuncture chez les grands animaux, ont été retrouvés et ont permis de préciser la localisation de certains points dans différentes espèces. Des expériences sur la douleur, avec la publication notamment de la théorie de Laporte, m’ont également amené à réfléchir sur les bénéfices qui pouvaient être obtenus par l’application des principes de la thérapeutique par stimulation des points externes aux animaux. Par la suite, j’ai suivi d’autres formations qui m’ont permis de me spécialiser dans ce domaine. Je constate aujourd’hui un regain d’intérêt des propriétaires d’animaux pour l’acupuncture. Les clients qui en sont demandeurs se classent en trois catégories : les personnes qui sont suivies elles-mêmes par des acupuncteurs et qui, constatant les effets bénéfiques sur leur santé, souhaitent traiter leurs animaux de la même façon ; les éleveurs de teckels qui savent que l’acupuncture représente une alternative intéressante aux traitement des hernies discales et, enfin, les propriétaires d’animaux qui viennent en désespoir de cause, les autres moyens thérapeutiques s’étant tous montré inefficaces. J’exerce principalement de la médecine “classique”, mais je peux proposer d’emblée des séances d’acupuncture (notamment lors de douleurs cervicales ou dorsales ou lors de paralysie ascendante chez les grands animaux) lorsque je suis convaincu de bien-fondé de ce choix.