Le sous-type H5N1 HP a été détecté dans un élevage hongrois

Le foyer d’influenza aviaire détecté en Hongrie le 19 janvier dernier⁽¹⁾ dans un élevage d’oies domestiques est bien de sous-type H5N1 hautement pathogène. Le laboratoire de référence de Weybridge, en Grande-Bretagne, l’a confirmé le 29 janvier.

Dès le 24, un rapport de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) indiquait que le virus isolé était bien de sous-type H5 hautement pathogène. Avant même la confirmation officielle complète émanant d’outre-Manche, l’abattage du reste des quelque 3 300 volatiles de l’élevage en question, situé dans la province de Csongrad, au sud-est du pays, a été effectué. A l’heure où nous mettons sous presse, un autre foyer était suspecté dans un élevage de 9 400 oisons distant d’une dizaine de kilomètres du premier.

Le foyer hongrois est le premier confirmé en Europe depuis août 2006. Entre la fin de l’année 2005 et l’été 2006, treize pays de l’Union européenne (sans compter la Roumanie et la Bulgarie qui n’étaient pas encore entrées dans l’Union) ont déploré la présence du virus H5N1 HP sur leur territoire, le plus souvent chez des oiseaux sauvages et, pour quelques-uns d’entre eux, chez des volailles domestiques.

L’origine de la contamination de l’élevage hongrois n’est pas encore déterminée. Toutefois, selon Bruxelles, « le contact avec des oiseaux sauvages est une forte possibilité », même si la contamination de l’élevage n’a pas été précédée par la détection du virus dans l’avifaune sauvage.

Le dernier foyer d’influenza aviaire H5N1 HP signalé par la Hongrie date de juin 2006. Les premières analyses des séquences génétiques du virus “actuel” montrent une parenté antigénique de 99,4 % avec celui de ce précédent foyer notifié à l’OIE, précise le laboratoire de Weybridge.

La voisine de la Hongrie, la Roumanie, s’est auto déclarée indemne de la maladie le 20 décembre dernier, car aucun foyer n’a officiellement été enregistré sur son territoire depuis le 1^er juillet 2006. Une aubaine pour Bucarest à la veille de son adhésion à l’Union européenne, le 1^er janvier dernier… Si la Commission européenne a donné un avis favorable à l’adhésion de la Roumanie, ainsi qu’à celle de la Bulgarie, en septembre 2006, elle n’a pas caché les inquiétudes persistant pour ces deux pays en termes de lutte contre la corruption et le crime organisé, de gestion des aides régionales (notamment pour les fonds agricoles), de sécurité sanitaire des aliments, mais aussi de lutte contre les maladies animales et d’insuffisance des contrôles vétérinaires. Il reste à espérer que le virus n’a pas continué de circuler clandestinement dans cette région du monde depuis l’année dernière, faute d’une stricte surveillance de l’avifaune sauvage et/ou des élevages…

• (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1254 du 27/1/2007 en page 13.