Quelques trucs et astuces peuvent rendre l’exercice des confrères plus facile et agréable - La Semaine Vétérinaire n° 1251 du 06/01/2007
La Semaine Vétérinaire n° 1251 du 06/01/2007

Gestes au quotidien

Gestion

S’ÉQUIPER

Auteur(s) : Emmanuelle Masson

Outre-Atlantique, le mensuel Veterinary Medecine invite ses lecteurs à partager leurs trouvailles pour le bien de tous. En voici quelques exemples que les praticiens français pourront mettre en œuvre.

Après un détartrage, il est toujours préférable de restituer au propriétaire un animal bien toiletté. Afin d’éviter de le rendre souillé et humide, l’équipe du Wiley’s Ark Animal Care utilise des bonnets de bain. Ceux-ci empêchent ainsi l’eau, le sang et les débris de tartre de se prendre dans le pelage. Une petite incision en tranche est faite au centre du bonnet, puis le museau de l’animal est passé à travers. Le bord élastique est placé derrière les oreilles ( voir photo 1). Grâce à ce dispositif, les membres de l’équipe gagnent du temps en fin de détartrage pour rendre l’animal, notamment à poils longs, sec et peigné. Des charlottes de chirurgie ou des surchaussures en plastique peuvent être ainsi réutilisées.

Placer le chat hospitalisé dans un parc pour bébé permet de surveiller ses progrès

Il arrive que certains propriétaires laissent des objets personnels pendant l’hospitalisation de leur animal. Une étiquette « Mes affaires » est alors collée sur la fiche d’hospitalisation. Ainsi, jouets, médicaments ou couverture sont assurés de repartir avec leur propriétaire.

Les animaux paralysés ou allongés pendant une longue période peuvent présenter des esquarres au niveau des points de pression. Pour éviter cela, il est possible d’utiliser des jouets de piscine gonflables pour enfants, par exemple des matelas pneumatiques (voir photo 2). Ces jouets sont peu coûteux, faciles à nettoyer et d’un faible encombrement. Ce système peut également être mis en place à domicile. Les propriétaires n’ont plus alors à nettoyer les coussins ou les édredons utilisés la plupart du temps. Une autre solution destinée aux chats après une intervention orthopédique consiste à employer un parc pour les enfants, recouvert d’une couverture ou d’un carton. A la clinique, ce système permet à l’équipe soignante de surveiller les progrès de remise en forme de l’animal tout en lui laissant plus d’espace que dans une cage d’hospitalisation. En outre, pliable, le parc se range aisément et prend peu de place.

Au moment de repartir à son domicile, il n’est pas toujours facile de faire entrer le chat dans sa cage de transport sans le voir paniquer et se débattre. Un confrère a eu l’idée de placer une taie d’oreiler autour du chat puis de la fermer doucement en tordant l’extrémité. Il suffit ensuite de faire rentrer la taie “remplie” dans la cage de transport, puis de fermer la porte. Le chat en sortira aisément, une fois au calme et en sécurité.

De retour à la maison, les propriétaires ont parfois des difficultés à suivre le traitement prescrit. Certains médicaments ont un goût amer qui complique l’observance, notamment chez le chat. Les placer dans des capsules en gélatine évite alors les griffures et l’hypersalivation. D’autres préfèrent utiliser un peu de fromage fondu. Notre consœur Michelle Danna-Christian a plus de réussite en le disposant alternativement en ligne et en point. Le chat mange alors rapidement la ligne puis le point contenant le comprimé, sans s’en rendre compte, pour s’attaquer à la seconde ligne.

Par ailleurs, il peut être demandé aux propriétaires de nourrir à la seringue leur animal convalescent. En cas de difficulté pour la remplir, il suffit alors de leur expliquer la technique de Lynn Snod-grass. Tout d’abord, il convient de placer la nourriture et l’eau dans un sac de type congélation avant de le fermer soigneusement. Il faut ensuite bien mélanger jusqu’à l’obtention d’une pâte puis couper légèrement l’extrémité d’un coin du sac (voir photo 3). Le mélange alimentaire est alors vidé tel un tube de glace à l’eau (de type Misterfreeze®) directement dans la gueule de l’animal. Le même système peut être mis en œuvre pour faire prendre des médicaments. Même s’il reste un peu de principe actif dans le sac, l’animal en avalera toujours davantage de cette manière que par tout autre moyen traditionnel. L’autre point positif de ce dispositif est l’absence de nettoyage : il suffit en effet de jeter le sac après l’utilisation.

L’administration de gouttes auriculaires peut sembler délicate pour quelques propriétaires. Il suffit alors de leur donner une seringue à insuline ; le bon nombre de gouttes est déposé directement dans le corps de la seringue, piston retiré. Les maîtres n’ont ensuite plus qu’à remettre le piston et à administrer le contenu de la seringue dans le conduit auriculaire (voir photo 4).

De la guimauve trempée dans la solution de baryte indique les contours de l’œsophage

L’examen clinique est souvent suivi par des examens complémentaires divers et variés. Des astuces existent aussi pour la réalisation de certains d’entre eux.

Par exemple, un moyen simple permet de ne pas confondre les prélèvements auriculaires posés sur lame sans les étiqueter : il suffit de diviser la lame en trois parties. L’espace de gauche est toujours vide, tandis que les sécrétions de l’oreille gauche sont déposées au centre et celles de la droite à droite (voir photo 5).

Lors de la réalisation d’une radiographie de l’œsophage, le marquage à la baryte est discret, carrapide, même avec un repas baryté. Hanfland a eu l’idée d’utiliser de la guimauve trempée dans la solution de baryte. Au final, les contours de l’œsophage sont mieux visualisés. Il s’agit d’une bonne idée pour joindre l’utile à l’agréable… surtout si tout le paquet n’est pas utilisé.

Lors de diarrhée, il est intéressant de réaliser un examen des selles. Une technique simple consiste à introduire une seringue de 3 ml lubrifiée dans le rectum et d’aspirer ensuite.

Les propriétaires sont friands de petits trucs utiles au quotidien. Par exemple, certains chats ont tendance à uriner par-dessus le bord de leur litière et refusent d’aller dans des bacs à litière couverts. Un conseil simple est d’utiliser alors la partie supérieure d’un bac couvert comme plateau. Ainsi, les bords plus hauts éviteront les débordements.

Souvent, il convient de conseiller l’ajout d’une serviette-éponge ou d’une couverture à l’intérieur de la cage pour le transport des chats. Mais souvent aussi, elle se retrouve en boule dans un coin. Pour éviter cela, il suffit de placer un petit morceau de caoutchouc antidérapant, qui se trouve dans les grandes surfaces au rayon de vente des tapis.

  • Source : Idea Exchange, Veterinary Medecine, 2004-2006.

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