La VAE peut permettre d’obtenir une spécialité - La Semaine Vétérinaire n° 1249 du 16/12/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1249 du 16/12/2006

Congrès de l’Afvac. Forum sur la spécialisation

Actualité

Auteur(s) : Marine Neveux

Cette voie d’examen a récemment permis de délivrer dix DESV.

Désormais, le forum sur la spécialisation est devenu un rendez-vous annuel au congrès de l’Association française des vétérinaires pour animaux de compagnie (Afvac). Il est organisé par le Syndicat français des vétérinaires membres des collèges européens (SFVMCE). Comme à l’accoutumée, Maurice Roze, son président, a introduit les débats.

Cette année, un pas a été franchi sur un dossier qui donnait l’impression de traîner, à en juger par le sempiternel retour des interrogations…

La validation des acquis de l’expérience (VAE) a en effet permis aux premiers « diplomates » d’établir une passerelle entre les collèges européens et la reconnaissance du titre de spécialiste. Ainsi, dix DESV ont été délivrés par la VAE, dont six en anatomie pathologie (en octobre dernier) et quatre en dermatologie (le 27 novembre). Didier-Noël Carlotti, président de l’Afvac, est venu témoigner de son expérience, puisqu’il vient de passer cet examen en dermatologie. Il a signalé que « la VAE n’est qu’une étape, le but est de reconnaître les collèges ». Il a aussi souligné le problème qui réside dans le fait de reconnaître les collèges où il n’y a pas de DESV… Patrick Bénard (Direction générale de l’enseignement et de la recherche) est venu détailler les modalités et la procédure précise de l’examen (voir encadré). « Nous sommes vigilants sur la constitution du jury pour éviter tout recours », a-t-il poursuivi.

Il n’existe actuellement que la voie de la VAE pour la reconnaissance des « diplomates », mais une démarche est initiée pour qu’une reconnaissance plus automatique puisse exister. « Nous encourageons aussi les DESV à présenter l’examen des collèges européens. Cela est d’ailleurs déjà bien initié en anatomie pathologie. » Rémi Gellé, président du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL), a aussi souligné l’importance du dialogue avec les collèges européens. « Aujourd’hui, l’European Board of Veterinary Specialisation [EBVS] travaille avec la Fédération des vétérinaires européens [FVE] et l’Association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire [AEEEV] », a-t-il expliqué, en se félicitant de la construction d’un dialogue. « Nous sommes favorables à la reconnaissance des “diplomates” des collèges, mais il doit exister une lecture transparente de la façon dont elle se fait. Nous devons connaître les petites différences qu’il y a dans ces collèges. »

En outre, un audit a été demandé pour effectuer un état des lieux des collèges européens, qui présentent parfois une relative hétérogénéité.

Des écueils persistent, comme le manque d’adéquation avec les collèges européens

Interpellé lors de la réunion de l’an passé, l’Ordre a donné sa position, par le biais de son président, Christian Rondeau. Il a rappelé notamment que les diplômes ne dépendent que de l’Etat et non de l’Ordre, lequel gère seulement l’habilitation d’exercice. Regrettant aussi que l’Ordre n’ait pas été retenu dans les jurys, Christian Rondeau a expliqué que « le spécialiste dépendait aussi du comportement confraternel ».

Il a rappelé les deux écueils de ce dossier. Le premier est la concomitance entre les collèges européens et la spécialisation “à la française”. La VAE permet donc désormais d’y répondre. Une question n’est pas encore réglée, celle des membres de ces mêmes collèges qui n’auront pas souscrit à la VAE et ne seront pas reconnus comme des spécialistes. Le second écueil est « qu’il n’y a pas de superposition totale entre les collèges européens et les DESV. Il y a ainsi des domaines où il n’y a pas de spécialité ouverte », a expliqué Christian Rondeau. Le président de l’Ordre a en outre souligné la nécessité d’éviter toute confusion ou ambiguïté aux yeux du public sur le terme de spécialiste.

Certains participants ont regretté que les enseignants chercheurs ne soient pas recrutés avec le statut de spécialiste.

La notion de « vétérinaire qualifié » a également été abordée. Elle est distincte de celle de spécialisation. Elle aborde une compétence par espèce qui ne se superpose pas à la discipline de la spécialité.

Concernant ce concept d’acknowledge vet, Rémi Gellé a précisé « qu’il ne faut plus parler de niveau intermédiaire. La qualification est une qualification de filière, d’espèces. Cette notion de vétérinaire compétent existe d’ailleurs déjà dans d’autres pays européens ».

  • (1) Patrick Bénard, BNEVP, BP 92257, 31325 Castanet-Tolosan Cedex.

La procédure de la VAE

Patrick Bénard (Direction générale de l’enseignement et de la recherche) a rappelé la procédure pour utiliser la VAE. Tout vétérinaire justifiant de trois années d’expérience dans la spécialité visée peut faire acte de candidature. « Chaque spécialité a édité les référentiels spécifiques qui sont proches des exigences des collèges européens […]. Il ne faut pas sous-estimer les prérequis pour autoévaluer son propre dossier », précise-t-il.

Une demande est effectuée auprès du directeur de l’ENV en charge du dossier, ou auprès de Patrick Bénard(1) qui la transmet à la personne concernée.

Deux dossiers sont constitués et remis au coordinateur national. La demande est soumise au Comité d’orientation et de formation (COF) de la spécialité, et l’admissibilité est prononcée ou non. Dans l’affirmative, un jury est désigné et l’organisation de la session mise en place. « Nous nommons un jury pour une session donnée, il y a donc autant de jurys que de sessions organisées. » Le Conseil national de la spécialisation vétérinaire (CNSV) impose qu’il y ait dans ses assemblées un membre étranger.

Ensuite, le jury est tenu à au moins un entretien d’une heure au maximum.

Il peut introduire une seconde épreuve qui est une mise en situation professionnelle.

En cas de non-validation, le jury oriente le candidat vers des acquisitions supplémentaires.

Le coût est de 1 500 € pour la première présentation et de 750 € pour la seconde.

M. N.
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