Deux nouveaux sites régionaux de formation des auxiliaires sont créés

La réorganisation des pôles de formation pour les auxiliaires vétérinaires avait pour objectif de mettre en place une régionalisation. Cette volonté est aujourd’hui concrétisée, comme en témoignent les deux nouveaux sites de formation du Gipsa⁽¹⁾ à Lens (pour la région Nord-Pas-de-Calais et Picardie) et à Bourg-en-Bresse (Rhône-Alpes). Sept sites sont donc désormais ouverts (les cinq précédents sont situés à Poissy, Juvisy-sur-Orge et Rambouillet pour la région parisienne, à Bordeaux pour l’Aquitaine, et à Aix-en-Provence pour la région Paca).

« Les deux nouveaux organismes de formation du réseau national du Gipsa ont récemment signé la convention de partenariat qui les autorise à réaliser les formations d’auxiliaires pour son compte et sous son contrôle », explique Vincent Valançon, responsable de la communication et du développement du Gipsa.

Les délégués départementaux du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (pour le Rhône-Alpes), le Gipsa et le Groupement des établissements publics agricoles (Gepa) de l’Ain se sont ainsi réunis le 9 novembre dernier pour finaliser un travail de plusieurs mois. « Le Gepa de l’Ain, dit Les Sardières, formera les futurs auxiliaires des cabinets et cliniques vétérinaires des huit départements de la région Rhône-Alpes », poursuit Vincent Valançon. Le 14 novembre dernier, c’était au tour du Siadep, basé à Lens, de devenir le représentant pédagogique du Gipsa pour deux régions du nord de la France : Nord-Pas-de-Calais et Picardie.

L’objectif est de développer la proximité avec les confrères

« Le besoin de recrutement est important. Plusieurs confrères de ces régions ont manifesté leur intérêt à cette forme d’embauche. Ils ont compris qu’ils pourraient bénéficier d’un recrutement de qualité (profil des candidats) et d’une juste adéquation entre l’enseignement du Gipsa et le travail prescrit par le praticien du cabinet, de la clinique ou du centre hospitalier. C’est mieux que les stagiaires qui ne s’investissent pas toujours à 100 %. C’est plus fiable à moyen terme (deux ans) qu’un recrutement sans formation : le praticien est soulagé des explications théoriques qui lui coûtent en temps », explique Vincent Valançon.

En outre, les centres sont en cours de recrutement des équipes pédagogiques (avis aux praticiens et aux auxiliaires intéressés par la participation à la formation de ces jeunes).

L’objectif fixé pour chacun de ces deux nouveaux sites est l’établissement de vingt contrats de professionnalisation. La formation débutera en janvier prochain. Le contrat de professionnalisation remplace aujourd’hui l’ancien contrat de qualification. Il s’adresse aux personnes âgées de moins de vingt-six ans sans qualification professionnelle et aux demandeurs d’emploi de moins de vingt-six ans. Pour l’année 2007, la priorité est donnée aux publics jeunes. Ce contrat de professionnalisation met l’accent sur l’acquisition des compétences déterminées par la profession elle-même. L’une des contraintes mises en avant lors de l’enquête Phénix menée sur les attentes des auxiliaires est en effet le temps de formation passé en dehors de la clinique qui peut soulever des questions d’organisation. Le contrat de professionnalisation permet de réduire la formation à moins de 25 % du temps de travail. Bien entendu, il revient à chaque confrère de choisir le contrat qui répond à son souhait. « Le vétérinaire qui veut embaucher en contrat de professionnalisation doit savoir que cette période de formation correspond à une absence de l’entreprise une semaine par mois. L’absence de qualification au départ du contrat et cette semaine de formation mensuelle sont compensées par des salaires inférieurs au Smic. Ce contrat bénéficie en outre d’une exonération de cotisations sociales », indique Vincent Valançon.

Les formations dispensées sont reconnues et qualifiantes

Le Gipsa est le seul organisme de formation officiellement reconnu par la profession et le ministère de l’Agriculture. La convention constitutive du Gipsa a été signée en avril 2005. Les certifications professionnelles – auxiliaire vétérinaire qualifié (AVQ) et auxiliaire spécialisé vétérinaire (ASV) – sont la copropriété de la Commission paritaire nationale de l’emploi (CPNE) de la branche vétérinaire et du Gipsa.

Pour former un AVQ, un contrat de douze mois est suffisant, alors que la qualification d’ASV nécessite un contrat de vingt-quatre mois. Le titre d’AVQ correspond à un emploi classé à l’échelon 4 de la convention collective nationale et celle d’ASV à l’échelon 5, le plus élevé.

Comme l’explique Rémi Gellé, président du SNVEL et du Gipsa, « l’engagement du syndicat est d’adapter les décisions politiques d’emploi et de formation professionnelle de l’Etat et des Conseils régionaux aux grands enjeux de la profession d’auxiliaire en cabinets, cliniques ou centres hospitaliers vétérinaires. La mission officielle du Gipsa, qui a succédé au CNFA, est de transposer nos décisions politiques, négociées par les partenaires sociaux, sur le terrain et sur tout le territoire français ».

• (1) Groupement d’intérêt public formation santé animale et auxiliaire vétérinaire.