Octavet présente une vitamine E concentrée, trois fois dextrogyre et en solution micellaire

Octavet est un fabricant et un distributeur de compléments alimentaires minéraux et vitaminiques assez peu connu des praticiens, car non référencé dans les centrales vétérinaires. Il est associé au laboratoire d’analyses NBVC (nutrition biologie vétérinaire consultants), dirigé par Pascal Lebreton, qui emploie aujourd’hui trois vétérinaires. Le laboratoire effectue des analyses de minéraux ou de vitamines, principalement dans le sang, chez les ruminants et les équidés. Puis il propose, si nécessaire, de rectifier les déséquilibres éventuels par des compléments appropriés commercialisés par Octavet.

En charge de la gamme équine Octalys®, notre confrère Charles-Eric Descotes présente aussi trois aliments minéraux qui peuvent être recommandés sans nécessiter d’analyse préalable selon l’état physiologique : Octalys® base, sport ou compétition et gestation ou poulains. Il propose, en outre, une nouvelle formulation liquide de vitamine E, Octalys® Vit E RRRα, dans un flacon de 60 ml équipé d’une pompe doseuse (une pression, correspond à 1 ml, soit 500 UI de vitamine E).

Une forme de vitamine E adaptée à des doses d’emploi élevées

De nombreux compléments nutritionnels contiennent de la vitamine E ou alphatocophérol. Cette vitamine liposoluble joue en effet un rôle d’antioxydant dans les membranes lipidiques cellulaires, complémentaire à celui la vitamine C. L’alphatocophérol est surtout indiqué chez la jument et le poulain, ainsi que chez les chevaux à l’effort. Toutefois, les pâtures sont, à la belle saison, riches en vitamine E naturelle : entre 40 et 400 UI/kg MS. En revanche, le foin et les autres fourrages secs présentent des teneurs qui sont dix fois moindres. Plusieurs études ont démontré le caractère saisonnier du statut en vitamine E. Par exemple, dans une enquête canadienne, les chevaux présentent en moyenne des taux plasmatiques de 4 µg/ml durant l’été (mai, août) et de 3 µg/ml en hiver. Dans d’autres essais, des écarts plus importants, du simple au double, sont notés chez les poulinières et les poulains, les niveaux les plus bas étant observés à la fin de l’hiver, après une alimentation composée essentiellement de fourrages secs sans accès à la pâture pendant plusieurs mois. Les chevaux aux boxes et ceux qui sont soumis à des efforts musculaires élevés sont aussi les plus exposés à ce type de carence.

Les doses d’emploi devraient prendre en considération les conditions climatiques, saisonnières et environnementales, les apports alimentaires du pâturage éventuel et le statut nutritionnel de départ. Lors d’un bilan plasmatique, un statut en alphatocophérol supérieur à 4,0 mg/l est correct. Pour parvenir à ce niveau, les apports alimentaires peuvent dépasser 50 à 80 UI/kg MS. En dessous de 2 mg/l, la carence est dite critique et nécessite d’être corrigée. Entre 2 et 4 mg/l, la carence est modérée ou seulement marginale entre 3,5 et 4 mg/l.

Le nouveau produit présente alors quelques originalités par rapport aux nombreux produits contenant de la vitamine E. D’abord, il n’est composé que de vitamine E concentrée et adaptée à des doses d’emploi élevées (entre 500 et 4 000 UI/j), alors que la plupart des autres compléments associent la vitamine E à d’autres vitamines ou oligo-éléments à des doses d’emploi plus faibles. Ensuite, la vitamine E est l’isomère naturel trois fois dextrogyre RRR : le RRR-alphatocophérol naturel. La vitamine E présente en effet trois carbones asymétriques. La vitamine E naturelle, la plus active, est trois fois dextrogyre. Les formulations racémiques de vitamine E de synthèse ne sont pas inactives, mais présentent donc des mélanges d’isomères, un peu moins actifs, tout comme les formes estérifiées sous forme d’acétate d’alphatocophérol. Toutes les vitamines E ne sont donc pas équivalentes, même si les doses d’emploi en mg ou en UI peuvent parfois apparaître similaires.

En outre, la formulation galénique liquide se présente sous forme de micelles. Ces dernières améliorent la stabilité et la conservation de la formulation et, surtout, elles augmentent la résorption digestive.

Enfin, le flacon pompe-doseuse est à l’abri de l’air. En effet, une poche en plastique souple se rétracte sur le liquide à chaque pression, ce qui empêche l’oxygène d’entrer au contact de cet antioxydant. Le flacon de 60 ml revient à environ 50 € HT (prix Octavet). Les doses d’emploi peuvent varier entre 1 à 2 ml par jour pour atteindre jusqu’ 4 à 8 ml dans les conditions de carences les plus défavorables.