La vision en couleurs facilite la communication chez plusieurs espèces de primates - La Semaine Vétérinaire n° 1244 du 11/11/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1244 du 11/11/2006

Information cutanée

Formation continue

FAUNE SAUVAGE ET NAC

Auteur(s) : Alain Zecchini

La vision trichromatique (capacité de percevoir les trois couleurs principales du spectre : le rouge, le vert et le bleu) serait apparue chez certains primates pour leur permettre de mieux percevoir entre eux la coloration de la peau. Celle-ci exprime elle-même des informations sur l’état psychologique et physiologique des animaux(1). Les primates concernés sont essentiellement les singes de l’Ancien monde (hommes, gorilles, chimpanzés, bonobos, cercopithèques, babouins par exemple). Auparavant, il était admis que cette vision trichromatique ne servait qu’à faciliter la détection de la nourriture (fruits et feuilles). Les auteurs de cette nouvelle suggestion estiment qu’elle est plutôt utile pour connaître l’état émotionnel d’un congénère, ses dispositions sexuelles, ses attitudes sociales, la menace qu’il peut émettre, voire son état de santé.

Les signaux des primates influent sur la coloration de la peau

Toutes ces informations, ou ces signaux, apparaissent sur la face et la croupe de l’animal, sous la forme de rougeurs ou de pâleurs. Ils ne peuvent se traduire pleinement que si la peau est glabre. Et c’est bien ce qu’ont relevé les chercheurs, chez la plupart des quatre-vingt-dix-sept espèces de primates trichromatiques étudiées. Les singes dichromates (qui ne voient qu’en noir et blanc) ont généralement une face poilue. Ils sont principalement représentés par les singes du Nouveau monde (comme le singe hurleur, le singe-araignée ou le singe laineux).

Les variations de couleur de la peau reflètent en fait le spectre d’absorption de l’hémoglobine oxygénée dans le sang. Ce phénomène présente deux facettes : la saturation en oxygène de l’hémoglobine et la concentration en hémoglobine de la peau. Les primates dichromates ne perçoivent que le second élément, mais les trichromates, les deux. Ils ont, contrairement aux dichromates, trois types de cellules (cônes) dans la rétine, avec, pour chacun, la faculté de recevoir une longueur d’ondes particulière de la lumière. Grâce à ce spectre plus large, ils peuvent également détecter les modulations de l’oxygénation de la peau.

  • (1) M. Changizi, Q. Zhang et S. Shimojo : « Bare skin, blood and the evolution of primate colour vision », Biology Letters, 22/6/2006.

Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr