Recherche d'Ornithobacterium rhinotracheale
Formation continue
FILIÈRES
Auteur(s) : Nathalie Devos
Analyser le rôle pathogène direct d'Ornithobacterium rhinotracheale (ORT) dans le tractus respiratoire des oiseaux et proposer des techniques utiles au diagnostic ont été les objectifs d'une récente étude turque(1). Pour cela, les bactéries ORT (souche B3263/91, sérotype A) ont été inoculées sous forme d'aérosols à trente cailles mâles âgées de dix semaines, trente autres oiseaux constituant un groupe contrôle (témoin). A une, trois et six semaines après l'inoculation, dix oiseaux de chaque groupe ont été sacrifiés. Les analyses des trachées et des poumons ont été réalisées par des méthodes bactériologiques et immunohistochimiques. La présence des anticorps anti-ORT a été recherchée par un test immunoenzymatique de type Elisa.
Les résultats montrent que l'inoculation d'ORT induit des lésions macroscopiques caractérisées par une hyperhémie pulmonaire et trachéale modérée et un épaississement pleural, visibles aux troisième et sixième semaines. Microscopiquement, quelques foyers de nécrose et une desquamation de l'épithélium trachéal associée à des hémorragies subépithéliales, ainsi que des œdèmes subséreux sont observés. Les épaississements des septa interalvéolaires et de la plèvre sont imputés à des infiltrats inflammatoires.
La présence de bactéries ORT est mise en évidence par immunohistochimie dans les lésions pulmonaires lors des troisième et sixième semaines, tandis qu'elles ne sont isolées et identifiées par la technique bactériologique qu'à partir des trachées de quatre cailles (soit 10 % des animaux inoculés) et des poumons d'un seul animal (soit 2,5 %). En revanche, tous les oiseaux infectés présentent une séroconversion, principalement durant la première semaine, mais également durant la troisième. Au bout de la sixième semaine, les anticorps ne sont plus détectés. Chez les animaux témoins, aucune lésion et aucun germe ORT n'est mis en évidence et ils restent séronégatifs pendant la durée de l'étude. Les auteurs concluent que, parmi les méthodes de diagnostic utilisées, le test Elisa est la plus sensible.
(1) H. Eroksuk, G. Ozzbey, A. Cevik, B. Gencer Tarakci et D.T. Balik : « Immuno-histochemical, pathological, enzyme linked immunosorbent assay and polymerase chain reaction analysis of experimental Ornithobacterium rhinotracheale infection in quails (Coturnix coturnix japonica) », Revue de médecine vétérinaire, 2006, n° 157, pp. 197-202.
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