La solidarité oui, mais pour tous

Voici quelques réflexions à propos de la réforme des statuts de la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des vétérinaires (CARPV). Je loue volontiers le désir de nos nouveaux administrateurs de parfaire la protection des confrères dans un projet de réforme des statuts de la CARPV. Mais, lorsqu’on envisage une révision et une éventuelle modification au motif d’une amélioration profitable à tous, il serait peut-être propice et opportun d’aborder et de prévoir (caisse de retraite et de prévoyance), dans une évaluation élargie des financements, tous les problèmes. Ceux-ci doivent être envisagés selon l’évolution de la démographie, des tendances, des usages, des nouveaux modes de vie, des manières de penser la société, des risques de nouvelles pratiques et des lois votées par le Parlement.

Je ne voudrais pas passer pour un empêcheur de tourner en rond en rappelant quelques vérités auxquelles je tiens (bis repetita placent). Mais qu’en est-il du “conjoint” non marié, non pacsé ? Il serait peut-être judicieux de dissocier les différentes garanties et de les adapter selon les besoins de chacun : cas du concubin qui ne peut bénéficier des garanties du régime invalidité décès et de la retraite, sauf si la CARPV lui reconnaît des droits dans son projet révisé et applique ce que d’autres font.

Qu’en est-il de la retraite des plus de soixante ans qui n’ont pas atteint les soixante-cinq ans avec cent soixante trimestres validés ? S’obstiner au motif qu’ils ne sont que des cas particuliers, à passer donc dans la colonne pertes et profits alors que souvent ils ont, eux, fait preuve de solidarité en “surcotisant” pour les autres, relève d’une discrimination choquante. Quel est l’avenir des caisses de retraite autonomes devant la “salarisation” de l’activité libérale de la profession ? La solidarité oui, mais pour tous. Vouloir faire de la protection sociale contre la liberté des choix de chacun, non. Une évolution parcellaire, non. Une prospective chiffrée globale et totale, oui.