Les notifications de risques ont augmenté de 22 % en 2005 par rapport à 2004 - La Semaine Vétérinaire n° 1238 du 23/09/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1238 du 23/09/2006

Sécurité sanitaire des aliments

Formation continue

FILIÈRES

Auteur(s) : Nathalie Devos

61 % des notifications d’alerte ont concerné des produits en provenance de pays de l’Union européenne.

Les notifications de risques pour la sécurité des aliments communiqués par les Etats membres de l’Union européenne ont augmenté de 22 % en 2005 par rapport à 2004, indique le rapport annuel (RASFF(1)) publié le 30 juin dernier par la Commission. Au total, 3 158 notifications de risques liés à des denrées alimentaires ou à des aliments pour animaux lui ont été transmises dans le cadre du système RASSF, au lieu de 2 588 en 2004. Selon les autorités européennes, plusieurs raisons expliquent cette hausse : une communication préventive accrue de la part des Etats membres, une amélioration des contrôles dans les nouveaux pays adhérents et un accroissement des importations de denrées alimentaires dû à l’élargissement de l’Europe (qui s’est traduit par une hausse des contrôles aux frontières). L’an passé, les contrôles obligatoires avant importation (46 %), les contrôles de produits finis ou déjà mis sur le marché (45 %) et les contrôles aléatoires aux frontières (5 %) ont été massivement à l’origine des déclarations. La transmission de données issues d’auto-contrôles réalisés par les producteurs ne représente que 2 % des déclarations, un taux identique à celles qui font suite à des plaintes de consommateurs.

Les notifications incluses dans le rapport comprennent celles d’alerte (956), envoyées lorsque la denrée alimentaire ou l’aliment pour animaux en cause se trouve déjà sur le marché et que des mesures immédiates s’imposent, et celles d’information (2 202), envoyées quand un risque a été détecté mais que le produit n’a pas atteint le marché. En 2005, 61 % des notifications d’alerte ont concerné des produits provenant de l’Union, 3 % des produits des pays candidats (Bulgarie, Croatie, Roumanie et Turquie) et 36 % des produits des pays tiers. Les principaux produits concernés (voir graphique 1) sont des poissons et des produits de la pêche (20 %), des viandes et des produits à base de viande (18 %) ainsi que des herbes et des épices (11 %). Les notifications d’alerte sont également réparties selon le risque identifié (voir graphique 2).

Quant aux notifications d’information, 78 % concernent des produits en provenance de pays tiers, 13 % des produits issus des Etats membres et 9 % des produits des pays candidats à l’entrée dans l’Europe. Plus d’un tiers d’entre elles (36 %) portent sur des fruits à coque et des produits dérivés, 16 % sur des poissons et des produits de la pêche.

Une augmentation des notifications relatives aux aflatoxines est notée

Plus en détail, Bruxelles explicite les augmentations de notifications (d’alerte et/ou d’information) constatées quant au type de risque identifié et aux produits incriminés par rapport à 2004. Les hausses peuvent concerner un seul produit sans que le taux correspondant global du risque identifié augmente (et vice-versa).

Les notifications d’alerte relatives au risque dû aux mycotoxines sont passées de 6 à 9 % de 2004 à 2005. L’ensemble des notifications (993) intéressent dans 95 % des cas des aflatoxines (même taux qu’en 2004), notamment dans des pistaches en provenance d’Iran (et, dans une moindre mesure, de Chine, du Brésil et d’Argentine). Des augmentations de notification sont à noter pour les fruits et les légumes (surtout issus de la Turquie) et pour le groupe des herbes et des épices (Inde, Turquie, Pakistan).

Du miel asiatique au chloramphénicol aux poissons contaminés par le vert malachite

Au niveau des résidus de produits vétérinaires (pour lesquels le taux global d’alerte a, lui, diminué, passant de 6 à 4 %), une augmentation significative des notifications est observée pour le miel et les produits de la pêche. Ainsi, parmi les 39 notifications consécutives à la présence de résidus d’antibiotiques dans le miel et la gelée royale adressées à Bruxelles (10 en 2004), 27 (soit 70 %) ont pour objet la présence de chloramphénicol. Les produits concernés proviennent principalement de Chine ainsi que des pays voisins.

Les notifications de résidus de produits vétérinaires dans des poissons (62) augmentent de près de 50 % par rapport à l’année précédente. Plus de 80 % d’entre elles sont liées à la présence de vert malachite. Les déclarations concernant les crustacés sont au nombre de 42. 79 % d’entre elles font part de leur contamination par des nitrofuranes.

A cette liste de faits marquants pour l’année 2005 s’ajoute un grand nombre de notifications consécutives à la mauvaise qualité microbiologique des herbes et des épices (87). 60 % concernent des herbes fraîches importées de Thaïlande contaminées par des salmonelles, mais également par des enterobacteriacées comme Escherichia coli.

Quant au nombre de notifications liées à la présence de salmonelles dans la viande et les produits à base de viande, il ne cesse d’augmenter (175 en 2005 au lieu de 141 en 2004). Les produits incriminés proviennent majoritairement des pays de l’Union. Listeria monocytogenes (31 notifications, surtout dans du jambon et du salami) complète la liste des hausses de notifications recensées par Bruxelles.

  • (1) Système d’alerte rapide en cas de risque liés à des denrées alimentaires ou des aliments pour les animaux. Le rapport est disponible en intégralité à l’adresse http://ec.europa.eu/food/food/rapidalert/report2005_en.pdf

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