Le choix de l’équidé est motivé par son caractère

Les Haras nationaux ont mené une enquête postale auprès de propriétaires qui ont effectué une mise à jour récente de la carte d’immatriculation d’un équidé. L’étude porte sur les chevaux de selle (43 %), les équidés d’origine non constatée (33,5 %), les poneys (13,7 %), les pur-sang et trotteurs français non qualifiés (9,6 %). Elle montre que le caractère est un critère de choix prépondérant (37 % des répondants). Viennent ensuite le modèle et ses allures (29 %). Ces données peuvent s’expliquer par l’orientation de l’équitation vers une activité de loisir et d’enseignement, qui nécessite des tempéraments équilibrés. Cela se perçoit également dans les recherches menées actuellement au sein de la filière, qui privilégient certains traits comportementaux pour ces disciplines, différents des critères retenus pour la compétition.

Les circuits de vente restent variés (^{voir graphique}) dans le cadre des chevaux de loisir, alors que 42 % des animaux de compétition sont acquis auprès d’éleveurs. Quant au prix moyen, il s’élève à 2 350 € pour un individu destiné à l’enseignement, 800 € pour un poney sans origine constatée et 2 000 € pour un cheval d’origine non constatée. Les trotteurs dévolus à l’enseignement restent les moins chers (moins de 1 500 €). Les prix baissent encore si l’animal est voué à une équitation d’extérieur. Ces tarifs contrastent avec ceux pratiqués dans l’équitation de compétition, où ils s’échelonnent en moyenne de 7 000 € pour un cheval de compétition de niveau amateur à 11 800 € pour la compétition professionnelle. Des sommes qui peuvent être largement dépassées.

L’activité professionnelle des trois quarts des acheteurs n’a aucun lien avec le cheval

Concernant le profil des acheteurs, la moyenne d’âge est de quarante ans. Un quart d’entre eux appartiennent à la catégorie socioprofessionnelle “cadre/profession libérale” (12 % sont des “artisans/commerçants/chefs d’entreprises” et 12 % des “agriculteurs exploitants”). L’activité professionnelle des trois quarts d’entre eux n’a aucun lien avec le cheval.