450 vétérinaires sanitaires se forment à la blue tongue - La Semaine Vétérinaire n° 1237 du 16/09/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1237 du 16/09/2006

Fièvre catarrhale ovine. Organisation de la formation continue

Actualité

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

Le dispositif se calque sur l’opération pilote qui a concerné trois cents praticiens dans les départements du sud de la France, à l’automne 2005.

La première devait avoir lieu le 13 septembre, dans les Ardennes. Les autres réunions de formation à la fièvre catarrhale ovine se tiendront dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin, l’Aube, la Marne, la Haute-Marne, la Seine-et-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, les Vosges, le Nord, le Pas-de-Calais, l’Eure, la Seine-Maritime, l’Aisne, l’Oise et la Somme. Le cycle devrait se terminer le 4 octobre prochain. Il est mis en place par la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) et l’Ecole nationale des services vétérinaires (ENSV), à la demande de la Direction générale de l’alimentation (DGAL). Les quatre foyers de blue tongue mis en évidence en France continentale les 30 et 31 saoût, puis les 1er et 5 septembre derniers (voir encadré) ont en quelque sorte réactivé le dispositif de formation continue des vétérinaires sanitaires qui avait déjà permis de former près de deux mille praticiens à l’influenza aviaire en début d’année et quelque trois cents confrères et consœurs du sud de la France à la blue tongue durant l’automne 2005.

Les formations durent trois heures et sont rémunérées 10 AMO

Les réunions s’adressent essentiellement aux vétérinaires sanitaires qui ont une activité rurale ou mixte. Selon les estimations, quatre cent cinquante praticiens participeront aux formations locales. Celles-ci durent trois heures et sont animées conjointement par un cadre des services vétérinaires, chargé des enseignements réglementaires et de la présentation de l’action des pouvoirs publics, et par un vétérinaire formateur de la SNGTV, qui aborde les aspects biologiques, étiologiques et cliniques. Il s’agit de Georges Blisson, praticien à Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône) ; Philippe Casamitjana, praticien à Montréjeau (Haute-Garonne) ; Jean-François Gauthier, praticien à Ghisonaccia (Haute-Corse) ; Pascal Oliarj, praticien à Tardets-Sorholus (Pyrénées-Atlantiques) ; Jean-Louis Poncelet, praticien à Saint-Affrique (Aveyron). Ces cinq confrères ont déjà participé au précédent cycle de formation sur la maladie. L’ENSV, en collaboration avec le Cirad(1), leur ont dispensé une mise à jour des connaissances scientifiques et techniques.

Les vétérinaires sanitaires qui participeront à la formation seront rémunérés 10 AMO et indemnisés pour leur déplacement à hauteur de 1 AMO pour 15 km parcourus. La formation dispensée n’est ni diplômante ni certifiante. En revanche, elle donne lieu à la délivrance par l’ENSV d’une attestation d’assiduité établie sur la base des informations recueillies auprès des directions départementales des services vétérinaires (DDSV).

En France continentale, deux bovins ont pour l’instant présenté des symptômes

La formation est mise en place de façon, entre autres, à optimiser la surveillance passive de la maladie, fondée sur des suspicions cliniques. La surveillance active repose, quant à elle, sur la réalisation de prélèvements sanguins chez des animaux du nord-est de la France, à proximité de la zone frontalière, ainsi que chez des ruminants importés, originaires des régions infectées des Pays-Bas, de Belgique, d’Allemagne et de France. En France continentale, seulement deux animaux, deux bovins, ont à ce jour présenté des symptômes de la blue tongue (à Brognon et Tailly). Une boiterie, de l’hypersalivation, un œdème de la face, de l’érythème et un œdème de la mamelle et/ou des trayons sont des signes à surveiller de près. Le virus responsable des foyers est de sérotype 8. Il n’avait encore jamais été identifié en Europe du Nord. L’épizootie serait liée soit à des Culicoides infectés, soit à des animaux infectés en phase de virémie arrivés dans les régions d’Europe du Nord(2). Classiquement, la blue tongue observe une “trêve” hivernale, car l’insecte vecteur ne résiste pas aux basses températures. Pendant cette période, le virus persiste dans les espèces réservoirs (bovins) et réinfecte la population de vecteurs au printemps.

  • (1) Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.

  • (2) Voir l’entretien en page 26 de ce numéro.

165 foyers de blue tongue

Au 11 septembre dernier, 165 foyers de fièvre catarrhale ovine avaient été détectés dans le nord de l’Europe, depuis le 17 août dernier : 86 en Belgique, 35 aux Pays-Bas, 40 en Allemagne et 4 en France. Ces derniers ont été mis en évidence à Brognon, Hierges, Tailly (Ardennes) et Beaurieux (Nord).

J.-P. G.
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