Pour un quart des confrères, le choix de l’associé se joue à la roulette russe - La Semaine Vétérinaire n° 1236 du 09/09/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1236 du 09/09/2006

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Carole Ballin

Naguère, l’exercice individuel de la médecine vétérinaire en France était la règle. Actuellement, plus d’un vétérinaire sur trois exerce dans une clinique de groupe. Que les raisons soient d’ordre économique, fiscal, social, technique ou autre, l’association séduit de plus en plus de confrères. Selon un précédent sondage proposé sur Planete-vet(1), 76 % des praticiens envisageraient, à terme, l’exercice de la médecine vétérinaire à plusieurs.

Pourtant, au moment de choisir son associé, les doutes et les interrogations sont légitimes. En effet, cela peut se révéler capital pour la stratégie de développement de la clinique. De plus, cette mise en commun pour réussir, mais également pour faire face aux éventuels problèmes, comporte quelques points délicats, sinon des inconvénients. L’association implique de ne plus être « le seul maître à bord » et de se forger un esprit d’équipe. La confiance doit être mutuelle et les compétences de l’autre reconnues. La formule impose également un accord sur la politique et la stratégie de gestion de la structure. Enfin, être associé c’est aussi partager les droits et les parts de l’entreprise.

Pourtant, pour un quart des confrères, le choix de leur associé s’est joué à la roulette russe. En effet, le hasard est cité en second, par ordre de fréquence, juste après les qualités relationnelles. « Faute de candidat pour choisir », se plaignent quelques confrères. Pour certains praticiens ruraux, installés dans des régions désertées par la profession, trouver un associé relève même de la gageure. Pour partager les lourdes contraintes de travail et pouvoir ainsi profiter de quelques moments de loisir, mieux vaut alors ne pas trop hésiter lorsqu’un candidat se présente.

La compétence technique n’est citée que par 11,9 % des confrères. Fait assez surprenant pour une association de travail, le lien amical apparaît même être plus important. Les qualités humaines sont privilégiées et certains même n’hésitent pas à partager plus que le travail, puisqu’ils sont unis dans la vie. Choisir le même partenaire dans la vie et au travail présente au moins l’avantage de minimiser les risques de « se tromper ». Mettre en commun ses compétences et connaissances « pour le meilleur et pour le pire » peut certes paraître périlleux, mais agréable par bien des aspects. Ne serait-ce que pour profiter de quelques moments d’oisiveté, loin des tracas de la clinique…

  • (1) Sondage du 25/2/2005.

réactions Internet

Le hasard fait bien les choses

C’est le hasard qui a décidé, mais j’aurais pu cocher aussi : la compétence technique, le critère économique, le lien amical, les qualités relationnelles et les compétences managériales.

Bref, c’est une association qui fonctionne bien !

Rodolphe Milliat

L’approche clinique doit être similaire

Malgré la différence d’âge, de besoins et de moyens, l’important est d’être en accord parfait ou au moins dans une forte convergence dans la manière de gérer l’entreprise, mais aussi dans le relationnel client/vétérinaire. Chacun a sa propre personnalité, mais l’approche clinique des patients doit être similaire. Un vétérinaire laxiste ou rapide dans l’examen, mais rentable financièrement ne sera pas en accord avec un autre excessivement minutieux et patient…

Michel Lapeyrade

Vingt-quatre ans que cela dure

Le « choix » ne s’est pas fait au niveau professionnel, puisque mon associé est ma femme. Le plaisir d’aider son « associé » a sans doute une autre signification dans un couple. Nous sommes concernés par les mêmes choses au même moment, dans le même esprit, avec les mêmes sensibilités. Et cela dure depuis vingt-quatre ans…

Pierre L. Boland
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