Le taux de gestation est moindre lorsque l’éleveur pratique l’insémination artificielle - La Semaine Vétérinaire n° 1236 du 09/09/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1236 du 09/09/2006

Fertilité des vaches laitières

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RURALE

Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet

En Grande-Bretagne, la fertilité des troupeaux bovins laitiers décline rapidement depuis trente ans. Le taux de gestation à la première insémination a baissé de 1 % par an sur une période de vingt ans. De nombreux facteurs sont associés à ce déclin de la fertilité, comme la production laitière, la nutrition, les affections et les pratiques d’élevage.

Le taux de gestation à la première insémination est estimé à 40 % au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Des taux de 48 % et de 49 % sont avancés pour l’Irlande et l’Australie. Selon certains auteurs, si cette évolution se poursuit, les chiffres pourraient descendre en dessous de 30 % d’ici à 2010.

Pour mieux comprendre ces observations, une étude(1) a été menée de l’hiver 2001 au printemps 2002 dans six troupeaux de vaches laitières issus d’Irlande. Les résultats suggèrent que les mauvaises pratiques des éleveurs en termes d’insémination artificielle, lorsqu’ils la pratiquent eux-mêmes, contribuent à expliquer une médiocre fertilité.

Les troupeaux étudiés comprennent entre 72 et 214 vaches. Les scientifiques demandent aux éleveurs, soit d’effectuer les inséminations artificielles comme ils le font habituellement, soit de les faire réaliser par un technicien de centre d’insémination. Ils obéissent à la règle du “matin/après-midi” : quand les vaches sont vues en chaleurs le matin, elles sont inséminées l’après-midi suivante. Lorsque l’œstrus est détecté dans l’après-midi, l’insémination est prévue le lendemain matin. Les résultats de fertilité – cent jours sans retour en chaleurs ou gestation confirmée – sont en faveur de la technique des centres d’insémination. Ils sont en accord avec d’autres travaux qui montrent que le taux de gestation à la première insémination est en moyenne inférieur de 3 % lorsqu’elle est réalisée par l’éleveur. En Irlande, il s’agit de la pratique la plus fréquente. « Il est crucial que les éleveurs la réalisent correctement (…). Les compétences des éleveurs sont variables en la matière », estiment les auteurs de l’étude. Il s’agit notamment de réaliser un stockage adéquat des paillettes, une bonne manipulation et un dépôt correct de la semence dans le tractus génital de la femelle.

  • (1) M.A. McCoy et coll. : « Fertility results after do-it-yourself and commercial compagny artificial insemination in dairy herds in Northern Ireland », The Veterinary Record, 22/7/2006, pp. 119-121.

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