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Justice. Liberté conditionnelle après dix ans de prison
Actualité
Auteur(s) : Valentine Chamard
Aujourd’hui âgé de cinquante-six ans, notre confrère Jean-Louis Turquin bénéficie d’une remise en liberté conditionnelle. Condamné en 1997 à vingt ans de prison pour l’assassinat de son fils, dont le corps n’a jamais été retrouvé, il exerce aujourd’hui une activité de praticien salarié à la SPA de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Trouver un emploi était la condition sine qua non pour que sa demande de liberté conditionnelle soit acceptée, après une peine incompressible de dix ans.
L’un de ses amis vétérinaires, intervenant à la SPA salonaise, a appuyé sa demande d’emploi. Jean-Louis Turquin n’a eu aucune difficulté à se réinscrire à l’Ordre, car il n’en a jamais été radié. Son comité de soutien, présidé par Yves Firmin, a permis de réunir de l’argent pour l’aider dans sa réinsertion.
Depuis le début de l’année, son transfert à la prison de Casabianda, en Haute-Corse, permettait au vétérinaire d’être de nouveau en contact avec son métier. Ce centre pénitentiaire possède en effet un élevage biologique de bovins, d’ovins et de porcs.
En charge de l’élevage porcin au sein de cette prison, notre confère souligne toutefois l’aspect tardif de son transfert, dont il avait fait la demande dès 1998.
« La réinsertion en milieu carcéral est illusoire, à l’instar de cet électricien employé au rempaillage des chaises, alors que je m’occupais des câbles électriques », déplore Jean-Louis Turquin.
Aujourd’hui, notre confrère prépare son retour à l’exercice libéral. Celui-ci est programmé avant la fin de l’année, en Arles.
• Mars 1991 : disparition de Charles-Edouard, huit ans, fils de Jean-Louis Turquin, vétérinaire niçois. L’enquête écarte l’hypothèse de la fugue et s’oriente vers un drame familial. L’enfant n’est pas retrouvé. Ni témoin ni mobile ne sont portés au dossier.
• Mai 1991 : inculpation et incarcération pour meurtre, à la suite d’un aveu de culpabilité fait à sa femme.
Jean-Louis Turquin se rétracte par la suite.
• 1992 : remise en liberté dans l’attente du procès. Enquête en cours.
• Mars 1997 : ouverture du procès, sans trace de l’enfant. Condamnation à vingt ans de réclusion criminelle.
• 1999 : dépôt d’une requête en révision des condamnations devant la Cour de cassation (l’enfant aurait été vu en Israël).
• 2001 : requête rejetée.
• Avril 2004 : demande de libération conditionnelle. Requête rejetée.
• 2005 : deuxième demande de révision.
Un prisonnier aurait confessé avoir percuté et tué un enfant en pyjama lors d’un repérage pour un cambriolage près de Nice.
Requête rejetée.
• Juillet 2006 : libération conditionnelle (pour bonne conduite et après que le risque de récidive a été écarté par les juges).
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