En France continentale, tous les résultats sont à ce jour négatifs vis-à-vis de la blue tongue

Pour l’instant, la présence du virus de la fièvre catarrhale ovine n’a pas été confirmée en France continentale. Les résultats des analyses sérologiques étaient tous négatifs, au 30 août dernier. En effet, la surveillance de l’arbovirose, également appelée blue tongue, a été renforcée en raison de l’épizootie qui sévit actuellement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Belgique. Plus d’une centaine de foyers ont été déclarés dans ces trois pays⁽¹⁾ depuis le 17 août. Un virus de sérotype 8 a été identifié, différent de ceux connus en Europe (1, 2, 4, 9 et 16). Une partie des prélèvements sanguins français sont effectués chez des ruminants importés, originaires des zones infectées des trois pays européens. L’autre partie est réalisée dans des troupeaux bovins des départements de l’Aisne, des Ardennes, de la Meuse, de la Meurthe-et-Moselle, de la Moselle et du Nord, qui sont à proximité de la zone frontalière et localisés en zone écologique humide, qui est favorable aux insectes. Les analyses se poursuivent, puisqu’il n’a pas encore été procédé à tous les prélèvements prévus.

Une surveillance entomologique a également été mise en place dans cette région. Des experts du Cirad et de l’université Pasteur de Strasbourg, en collaboration avec les services vétérinaires, doivent réaliser un état des lieux des populations d’insectes potentiellement vecteurs de la fièvre catarrhale ovine. Cette surveillance sérologique et entomologique instaurée dans l’est de la France s’apparente à celle déjà en place sur le pourtour méditerranéen et dans les Pyrénées-Atlantiques.

Parallèlement, le dispositif de surveillance clinique a été renforcé sur l’ensemble du territoire, via une sensibilisation des vétérinaires sanitaires et des éleveurs. Cela a d’ailleurs fait augmenter le nombre de suspicions cliniques, pour l’instant toutes infirmées.

Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture souhaite rassurer en expliquant : « La fièvre catarrhale ovine n’affecte pas l’homme et n’inspire donc aucune inquiétude, ni pour la population ni pour le consommateur. » C’est la première fois que cette maladie est mise en évidence sous ces latitudes. L’infection est généralement observée entre le 35^e parallèle Sud et le 40^e Nord. Une épizootie sévit dans le bassin méditerranéen depuis 1998.

• (1) Voir aussi en pages 14 et 15 de ce numéro.