L’Italie multiplie les petites structures

Pour faire suite au forum sur la vision que les praticiens français ont de leurs homologues européens⁽¹⁾, voici un rapide aperçu de la situation en Italie. Après leur sortie de la faculté, les vétérinaires italiens sont obligés de se former lors d’un stage de six mois obligatoire, le tirocinio.

Ensuite, afin d’avoir un niveau satisfaisant, ils enchaînent les stages non rémunérés dans des structures importantes situées à Rome, à Milan, ou encore à l’étranger (Etats-Unis, Québec, etc.), ce qui allonge d’autant la durée de leurs études non rémunérées.

Leur niveau théorique me semble inférieur à celui de leurs homologues français (du moins à la fin des études). Leur savoir est très livresque et, au cours de leur carrière, les confrères italiens sont obligés de suivre des formations permanentes nombreuses et variées. Ils apprécient beaucoup de venir profiter du système d’études hexagonal par le biais du programme Erasmus.

Etant donné la pléthore de vétérinaires en Italie, il existe beaucoup de petites structures où le praticien officie sans même l’aide d’une auxiliaire. Les horaires d’ouverture sont classiques, mais avec une pause méridienne plus importante qu’en France (de 13 h à 16 h).

Les confrères concernés réfèrent assez facilement les cas complexes à de grosses cliniques situées dans les grandes villes et organisées comme le sont les nôtres.

Par ailleurs, l’une des spécificités de l’Italie est la délivrance des médicaments par les pharmaciens uniquement.

Quant aux revenus de nos confrères transalpins, je pense qu’ils sont bien inférieurs à ceux des vétérinaires français.

• (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1230 du 17/6/2006 en page 11.