Plus de la moitié des confrères n’ouvrent pas leur clinique le lundi de Pentecôte

Majoritairement (à près de 53 %), les confrères ont choisi de ne pas ouvrir leur clinique lors de ce lundi de Pentecôte. Plusieurs d’entre eux témoignent qu’ils assureront uniquement un service de garde : ils seront eux-mêmes d’astreinte, comme un jour férié habituel. « Cette situation nous met mal à l’aise. Quoi qu’il en soit, moi je serai d’astreinte ! », indique un confrère. « Expérience non probante l’année dernière, donc non renouvelée en 2006 », ajoute un autre. Selon un sondage réalisé l’an passé via Planete-vet⁽¹⁾, année d’entrée en vigueur de la loi, les trois quarts des confrères avaient ouvert leur cabinet ou clinique. La tendance s’est manifestement inversée, puisqu’ils ne sont plus que 38,3 %, au lieu de 71 % en 2005, à avoir choisi de travailler le lundi de Pentecôte.

RTT, congé ou autre date non travaillée : des alternatives existent au lundi de Pentecôte

La journée de solidarité a été instaurée dans le cadre de la loi du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et handicapées. Les employeurs acquittent une contribution de 0,3 % de la masse salariale. Du côté des salariés, consœurs, confrères ou auxiliaires, cela correspond donc à une journée de travail supplémentaire sans rémunération. Il est possible de négocier, au niveau de l’entreprise, une autre journée non travaillée que le lundi de Pentecôte, à l’exception de celle du 1^er mai, jour férié et chômé défini dans le Code du travail. Précisons qu’un jour férié chômé signifie qu’il est rémunéré.

Plutôt que de venir travailler le 5 juin, un jour de réduction du temps de travail (RTT) peut être posé le lundi de Pentecôte.

Libre aussi pour la clinique de choisir, en accord avec les salariés, un autre jour férié chômé, ou encore une journée qui n’était pas travaillée (pendant les congés par exemple) en remplacement du lundi de Pentecôte.

Le calendrier français contient onze jours fériés, auxquels s’ajoutent certaines particularités, régionales notamment. Ainsi, le 26 décembre et le Vendredi saint sont fériés dans le Haut-Rhin, le Bas-Rhin et la Moselle, tout comme le jour de la commémoration de l’abolition de l’esclavage dans les départements et les territoires d’outre-mer.

La journée de solidarité peut être fractionnée au cours de l’année

52,8 % des confrères ont choisi de fermer leur structure. Leurs salariés ne travailleront donc pas et les employeurs peuvent, s’ils le souhaitent, les exonérer de la journée de solidarité sans conséquence sur le salaire. C’est ce qu’avaient fait 12,5 % des confrères l’an passé, en accordant une autorisation exceptionnelle d’absence à leurs employés. Certains ont opté pour une présence d’une demi-journée seulement. D’autres encore fractionnent la journée travaillée supplémentaire sur plusieurs semaines, ce qui est envisageable selon l’organisation de la structure. Enfin, si le salarié est absent pendant la journée de solidarité, il subit une diminution de sa rémunération proportionnelle. Bien entendu, un remplaçant qui a déjà effectué la journée de solidarité annuelle dans une autre clinique n’est pas tenu de la réitérer chez son nouvel employeur.

• (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1183 du 21/5/2005 en page 4.