Quelques idées lumineuses permettent d'éclairer les clients de la clinique - La Semaine Vétérinaire n° 1227 du 27/05/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1227 du 27/05/2006

Aménagement intérieur

Gestion

S'ÉQUIPER

Auteur(s) : Emmanuelle Masson

« La nuit, tous les chats sont gris. » Certes, mais si le dicton s'applique à votre clinique quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit, il est temps de modifier l'éclairage de votre structure.

La lumière joue un rôle essentiel sur nos organismes. Même s'il n'est pas question de transformer les cliniques et les cabinets en centres de luminothérapie, quelques modifications de l'éclairage peuvent rendre nos structures plus accueillantes pour un coût minime. La lumière, comme la couleur ou le maquillage, permet de jouer avec les formes, les volumes, de mettre en valeur certains éléments de décoration et d'en effacer d'autres.

Le spectre de la lumière artificielle doit être le plus proche possible de la lumière naturelle

Tout d'abord, il est préférable d'utiliser au maximum la lumière naturelle qui respecte le mieux les couleurs, les objets de décoration ou les affiches exposées. Cette source lumineuse peut être soit directe, si les locaux disposent de suffisamment de surfaces vitrées et bien orientées, soit diffusée à travers des stores ou des rideaux. Au cours de l'année, des variations ont lieu. La lumière d'un petit matin d'automne brumeux est évidemment différente de celle d'un soir d'été. Même au long d'une journée, au sein d'un même lieu, la lumière change. C'est pourquoi nous avons toujours recours, dans des proportions plus ou moins importantes, à un éclairage artificiel. Il est donc important de choisir des sources lumineuses qui se rapprochent le plus possible du spectre solaire naturel. Pour cela, la température des couleurs est comparée à celle du soleil, qui correspond à une lumière naturelle. Les valeurs inférieures tirent vers des teintes plutôt rougeâtres, les supérieures se situent plutôt dans la palette des bleus.

Mieux vaut ne pas associer différentes sources d'éclairage aux spectres éloignés

Les lampes à halogènes ou à incandescence ont tendance à privilégier des grandes longueurs d'onde (du jaune au rouge profond). Elles diffusent une lumière assez chaude et largement répartie. A l'inverse, les tubes à décharge (gaz rares – néon, krypton –) autorisent des spectres plus larges (qui incluent des longueurs d'ondes plus courtes, du vert au bleu) et restituent une lumière plutôt froide. Utiliser le même type de sources d'éclairage évite les décalages spectraux trop importants qui peuvent donner des perceptions erronées et parfois défavorables de l'environnement. Des études marketing montrent que les magasins éclairés au néon sont associés à une image assez bas de gamme. Ce type de lumière sera donc écarté des lieux d'accueil des clients.

En outre, l'éclairage doit être suffisamment intense pour percevoir toutes les couleurs et les formes. L'Association française de l'éclairage recommande 300 lux pour un coin lecture à domicile et au moins 600 lux pour la salle d'attente. La création d'une ambiance plus intime demandera d'opter pour une valeur moins élevée.

Pour calculer la puissance nécessaire à un bon niveau de luminosité, il faut savoir que pour 100 lux, 20 watts/m2 sont nécessaires en halogènes et 50 watts/m2 en fluorescence.

Ces valeurs ne constituent que des moyennes, chaque éclairage devant être réfléchi pièce par pièce. Pour optimiser la lumière intérieure, il est nécessaire de tenir compte du niveau de réflexion des surfaces. Ainsi, le plâtre reflète environ 85 % des rayons reçus, au lieu de 55 % pour le ciment et 16 % pour un bois sombre. Les couleurs réfléchissent aussi la lumière de manière inégale. Un mur blanc la renvoie à 76 %, un jaune d'or à 62 %, un vert d'eau à 38 %, un rouge clair à 21 % et un violet à 7 %. L'aspect de la peinture ou du revêtement (mat, satiné ou brillant) modifie ces valeurs à la hausse ou à la baisse. Selon la couleur des murs et pour conserver un niveau d'éclairage satisfaisant, il conviendra de varier la puissance de l'éclairage artificiel.

Couloirs et salle d'attente sont à mettre en valeur

La salle d'attente, premier lieu d'accueil du client, se doit d'être claire. Pour qu'elle soit le plus accueillante possible, il est souhaitable qu'elle laisse la lumière entrer à flots pendant la journée et qu'elle bénéficie le soir venu d'un éclairage doux et chaleureux. L'emplacement des lampes est déterminant pour obtenir un éclairage harmonieux. Il faut veiller à ce qu'elles n'éblouissent jamais, que l'on soit assis ou debout, et éviter celles qui “tombent” directement à l'aplomb des sièges et créent des ombres portées inesthétiques. Si la salle d'attente est naturellement sombre, l'éclairage indirect est celui qui convient le mieux. En se reflétant sur le plafond et les murs, peints de couleurs pâles de préférence, ou encore sur des miroirs, la lumière agrandit l'espace et le rend plus harmonieux. Les couloirs méritent aussi d'être humanisés et bien éclairés. Un faux plafond dans un couloir est une solution idéale pour cacher des gaines électriques et y encastrer des spots. Pour une zone toute en longueur, l'aménagement privilégiera des sources lumineuses au plafond, comme des spots avec ampoules dichroïques encastrés ou disposés sur un rail pour créer un chemin lumineux et des miroirs placés aux endroits stratégiques. Les luminaires ne seront pas trop saillants, pour éviter que le public ne se cogne en passant. Les suspensions basses, qui ne sont pas pratiques, seront aussi évitées.

Poste de travail et espace de consultation ne s'éclairent pas de la même façon

Il convient que la salle de consultation soit bien éclairée, mais elle sera divisée en différentes zones.

Si le lieu contient une paillasse surmontée de meubles de rangement pour le matériel et les médicaments, il est judicieux d'intégrer des appareils d'éclairage sous les meubles. Des lampes à incandescence linolite, des tubes fluorescents ou des lampes halogènes à basse tension fournissent ainsi une bonne répartition de la lumière. Dans le reste de la pièce, il convient de multiplier spots, suspensions ou plafonniers et de penser à installer des variateurs de lumière qui permettent de moduler l'éclairage selon les moments de la journée. Ils offrent l'avantage de diminuer les dépenses d'électricité.

En ce qui concerne les bureaux et les ordinateurs, qu'ils soient dans la salle de consultation ou dans la salle d'attente, leur éclairage mérite un soin particulier. Dans ces pièces, lumières d'ambiance et dirigées sont amenées à cohabiter. Le dispositif doit être modulable et dispenser une lumière douce sans reflets sur l'écran. Mieux vaut éviter les contrastes trop violents : un écran lumineux dans une zone sombre fatigue énormément la vue. Les ampoules au tungstène ou les minifluorescentes allongées permettent d'obtenir une lumière douce, mais efficace.

Quelques trucs et astuces

• De discrètes taches de lumière font paraître une pièce plus petite et la rendent plus chaleureuse.

• La lumière froide et uniforme dispensée par les tubes fluorescents est déprimante.

• Les tubes fluorescents n'apprécient pas les allumages fréquents, l'incandescence leur sera préférée.

• Se méfier des murs trop colorés qui absorbent la lumière et peuvent parfois la modifier.

• Compter environ 100 W pour 10 m2.

• Un faisceau lumineux qui balaie le plafond agrandit l'espace.

• Dans une pièce haute de plafond, un lustre donne une ambiance plus intime.

• Un luminaire orienté vers une surface claire crée l'illusion de la lumière naturelle.

• Une lumière de face écrase les reliefs, mais camoufle les défauts d'un mur.

• Penser aux peintures : plus les murs d'une pièce sont sombres, plus l'éclairage doit être puissant.

• Certains éclairages produisent de la chaleur, ce dont il faut se garder en été.

• Les ampoules éclairent mieux si elles sont démontées et essuyées avec un chiffon humide tous les mois.

• Veiller à choisir une ampoule à économie d'énergie.

E. M.
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