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Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Jean-Pascal Guillet
Il y a deux ans, 47 % des praticiens s’estimaient concernés par la collecte des déchets d’activités de soins vétérinaires (DASV) produits par les éleveurs de leur clientèle(1). Aujourd’hui, ils sont à peu près la même proportion (45,7 %) à la réaliser ou à l’envisager, selon les résultats d’un sondage réalisé sur le site Planete.vet.
Finaliser sa démarche thérapeutique et protéger l’environnement sont des arguments avancés par certains praticiens collecteurs. Cependant, la collecte doit répondre à certaines obligations pour correspondre réellement à une offre de service supplémentaire(2). La réglementation des déchets d’activités de soins à risque infectieux (Dasri) est la plus contraignante à respecter (conditionnements, entreposage). Elle concerne d’une part les aiguilles, les lames de scalpels, les ampoules cassées, les verres brisés, etc., et d’autre part des déchets contaminés, qui sont susceptibles de transmettre une maladie à un organisme vivant.
Durant l’année passée, un groupe de travail constitué de vétérinaires a élaboré un ensemble de documents destinés à aider les confrères et consœurs qui souhaitent s’engager dans cette collecte. Ils comportent un cadre réglementaire, des fiches pratiques, ainsi qu’une convention type entre le praticien et son client. En parallèle, des initiatives locales ont vu le jour comme l’opération “Hermine”, développée en Bretagne. Au 31 décembre dernier, cent cabinets vétérinaires étaient engagés dans la démarche. L’opération locale implique notamment l’Union régionale des groupements techniques vétérinaires (URGTV) de Bretagne, l’Union bretonne des groupements de défense sanitaire (UBGDS) et le Groupement d’intérêt économique (GIE) lait-viande de la région.
(1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1102 du 21/6/2003 en page 4.
(2) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1220 du 1/4/2006 en pages 46 et 47.
Indispensable et obligatoire
La collecte des déchets est indispensable, car elle entre dans un cadre écologique.
Elle est par ailleurs obligatoire pour tous les usagers qui utilisent les produits concernés. Il est toutefois difficile de demander aux services spécialisés de passer chez les éleveurs, pour des raisons de coût. En revanche, le vétérinaire peut collecter les déchets de ses clients et les éliminer par la voie habituelle pour une contribution modique, et résoudre ainsi le problème.
Benoît GautierPraticiens et GDS collaborent
Dans la Manche, les vétérinaires et le Groupement de défense sanitaire (GDS) départemental travaillent en étroite collaboration. La collecte des déchets de soins dans les exploitations agricoles est proposée aux éleveurs comme un service. Les praticiens fournissent et récupèrent les containers et le GDS administre l’ensemble. Le service se développe petit à petit.
Luc DurelAux éleveurs de s’organiser
Dans le principe, l’idée est belle. Dans la dure réalité du Code de la santé publique, nous endossons déjà assez de responsabilités. Il revient aux éleveurs de s’organiser pour agir dans le respect de la réglementation et de l’environnement ! Il est vrai que cette collecte serait peut-être un moyen de renouer avec certains d’entre eux, de présenter une image qualité. Mais nos épaules vont encore plier.
Véronique Luddeni-SchropffNouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
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