Un seul analogue de GnRH devient accessible aux groupements agréés bovins - La Semaine Vétérinaire n° 1223 du 22/04/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1223 du 22/04/2006

Liste positive. Une mise à jour qui réserve quelques incohérences

Actualité

Auteur(s) : Éric Vandaële

La léciréline, le diclazuril, le flubendazole et le vaccin porcin contre l’iléite s’ajoutent à la liste positive.

Tous les deux à trois ans, la mise à jour de la liste positive des médicaments “sur prescription” accessibles aux groupements agréés consiste généralement à rayer ceux qui sont supprimés et à ajouter les nouveaux, préventifs ou destinés à la maîtrise de la reproduction. Or les ajouts 2006 de cette liste, parue au Journal officiel du 12 avril dernier, se distinguent de ce toilettage habituel en réservant quelques surprises, voire quelques incohérences. La première source d’étonnement vient de la parution inattendue de cette mise à jour, moins d’un an après la précédente, datée du 29 mai 2005.

Le diclazuril comme anticoccidien chez les bovins

L’inscription du diclazuril (Vecoxan®, Janssen) sur la liste positive en production bovine n’est pas surprenante. Cet anticoccidien en faisait déjà partie pour la production ovine. La récente extension d’autorisation de mise sur le marché (AMM) de cette suspension orale à la prévention des coccidioses des veaux est à l’origine de cette inscription.

Trois autres anticoccidiens, indiqués chez les veaux, figurent en outre dans la mise à jour : le décoquinate, la sulfadimérazine et la sulfadiméthoxine.

Un seul analogue de GnRH accessible aux centres d’insémination

En revanche, l’entrée de la léciréline (un analogue de GnRH) dans la liste positive pour la production bovine constitue une vraie surprise. Car les autres analogues de GnRH commercialisés de longue date, comme la gonadoréline ou gonadolibérine (Cystoreline® de Ceva ou Fertagyl® de Janssen) ou encore la buséréline (Receptal® d’Intervet), n’y sont pas inscrits. Jusqu’à présent, cette classe thérapeutique n’était donc pas directement accessible aux centres d’insémination artificielle (CIA) ayant le statut de groupements agréés. La léciréline (Dalmarelin® de Virbac) est ainsi l’analogue de GnRH le plus récemment autorisé sur le marché français et, pour le moment, le seul à devenir légalement accessible aux groupements agréés pour la production bovine, notamment aux CIA. L’inscription des autres analogues devrait probablement suivre, afin d’éviter une situation de concurrence inéquitable.

Beaucoup moins surprenant, la léciréline est aussi inscrite pour la production cunicole dans le cadre de l’insémination artificielle des lapines. Les deux autres analogues y figuraient déjà depuis longtemps.

Le flubendazole pour la production avicole (volailles et oiseaux)

Le flubendazole est désormais inscrit sur la liste positive « contre les helminthes » des volailles. Ce benzimidazole y figurait déjà pour la production porcine. Des prémélanges médicamenteux de flubendazole sont indiqués chez les porcs et les volailles de longue date. Depuis environ six mois, une émulsion buvable (Solubenol®), destinée aux volailles, est également commercialisée par Janssen. Ces prémélanges et cette émulsion sont donc accessibles aujourd’hui aux groupements agréés pour la production avicole, dans le cadre de leurs plans sanitaires d’élevage (PSE). Jusqu’à présent, contre les helminthoses, seul le lévamisole figurait dans la liste positive pour les volailles.

La vaccination contre l’iléite porcine entre dans les PSE

Le nouveau vaccin buvable contre l’iléite porcine (Enterisol® Ileitis de Boehringer Ingelheim) est sur le marché depuis un peu plus de six mois. A base d’une souche atténuée de Lawsonia intracellularis, son administration nécessite des conditions d’emploi assez rigoureuses pour éviter l’inactivation de la souche vaccinale (absence de traitement antibiotique et une eau exempte de désinfectant pour la dilution). L’inscription de ce vaccin sur la liste positive permet aux groupements agréés dans la production porcine de proposer cette vaccination dans le cadre de leurs PSE.

L’inscription du fenvalérate est inutile, comme celle du cobalt et du cuivre

Le fenvalérate, une pyréthrinoïde approuvée de longue date, fait désormais partie de la liste positive comme antiparasitaire externe pour les productions bovine, ovine et caprine. Toutefois, les deux médicaments concernés (Acadrex® et Arkofly® de Novartis) ne nécessitent pas, tout du moins pour le moment, de prescription préalable à leur délivrance. Comme tous les médicaments dits en “vente libre” (sans ordonnance obligatoire), Acadrex® et Arkofly® étaient donc déjà accessibles et depuis longtemps aux groupements agréés (toutes productions confondues). La liste positive ou dérogatoire est théoriquement réservée aux médicaments “sur prescription”. L’inscription du fenvalérate est donc aujourd’hui totalement inutile et ne modifie pas les conditions légales de distribution en gros ou au détail des spécialités concernées. En effet, les groupements agréés sont autorisés à délivrer auprès de leurs éleveurs adhérents tous les médicaments ne nécessitant pas d’ordonnance, ainsi que ceux sur prescription de la liste dérogatoire (ou positive) pour les productions et les PSE pour lesquels ils sont agréés.

Plus curieux encore, la mise à jour inscrit le cobalt et le cuivre sur la liste pour la production bovine. Pourtant, ces deux oligo-éléments entrent dans la composition d’une petite dizaine de médicaments, dont aucun ne nécessite pour le moment de prescription, ainsi que dans la formulation de plusieurs dizaines de compléments alimentaires “en vente libre”. Ces produits pharmaceutiques ou nutritionnels sont donc déjà facilement accessibles aux groupements agréés et à leurs adhérents. Comme pour le fenvalérate, l’inscription du cobalt et du cuivre ne change pas les conditions de leur distribution et apparaît donc totalement inutile.

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