L’Afssa envisage une possible extension de la vaccination - La Semaine Vétérinaire n° 1222 du 15/04/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1222 du 15/04/2006

Grippe aviaire. Volailles non confinées et foyers sauvages

Actualité

Auteur(s) : Nathalie Devos

L’analyse effectuée à ce jour conduit à conclure à une augmentation du risque de diffusion du virus influenza aviaire H5N1 hautement pathogène au sein de l’avifaune sauvage en France et, en conséquence, à une hausse du risque de contamination des oiseaux domestiques, proportionnelle au nombre de foyers dans le milieu naturel », estime l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) dans un avis paru le 6 avril dernier(1). Toutefois, grâce au respect strict des mesures sanitaires réglementaires, le danger de contamination des espèces domestiques reste limité, selon les experts, comme en atteste l’absence de nouveaux foyers dans les élevages domestiques depuis celui enregistré dans l’Ain.

Cependant, l’incertitude relative sur l’évolution des foyers d’influenza aviaire H5N1 HP apparus dans l’avifaune sauvage en France et la difficulté d’appréciation de la contamination des oiseaux migrateurs de retour d’Afrique(2) conduisent l’agence à recommander la poursuite et le renforcement de l’application des mesures de protection dans l’ensemble des exploitations de l’Hexagone. Dans les zones où des cas sont identifiés au sein de l’avifaune sauvage, l’Afssa préconise le maintien d’une surveillance étroite de la mortalité des volatiles et la réalisation d’analyses épidémiologiques locales précises afin de s’adapter à l’évolution du risque.

En outre, les experts n’envisagent le recours à la vaccination qu’en cas d’impossibilité de confinement dans des régions à proximité immédiate des zones réglementaires définies autour des foyers de faune sauvage(3) et sous certaines conditions (systèmes d’élevage jugés particulièrement à risque, espèces d’oiseaux domestiques pour lesquelles l’efficacité de la vaccination est démontrée). Par ailleurs, elle n’aurait lieu que pendant une période définie selon l’évolution de la situation épidémiologique.

Trois voies principales concourent à la dissémination du virus

Les auteurs rappellent l’état actuel des connaissances en matière de transmission du virus influenza aviaire H5N1 hautement pathogène. Trois voies, non exclusives l’une par rapport à l’autre, concourent à sa dissémination, et donc à l’infection des espèces réceptives et à l’apparition de la maladie chez les espèces sensibles :

- les transports et les échanges d’oiseaux domestiques vivants réceptifs à l’influenza aviaire hautement pathogène, ainsi que des denrées ou des produits qui en dérivent quand ils sont issus d’animaux infectés ou malades (les contacts infectants peuvent être directs ou indirects) ;

- les oiseaux sauvages d’espèces réceptives, qu’ils soient migrateurs ou non. Ils représentent en particulier une source de contacts directs et indirects avec les oiseaux domestiques ;

- tout support physique pouvant être contaminé par les excrétions ou les sécrétions d’oiseaux domestiques ou sauvages infectés, notamment dans le cadre de l’activité humaine au sein des élevages ou des zones infectées. Il peut donc s’agir des moyens de transport, des systèmes de contention (cages, véhicules), des litières, des déchets, des équipements en contact direct ou indirect avec les oiseaux ou de tout autre support spécifiquement associé à l’homme (chaussures, vêtements, etc.). De la même façon, mais de manière beaucoup plus rare, de nombreuses espèces animales peuvent jouer le rôle de transporteurs passifs, en l’absence d’infection active, si elles entrent en contact avec un environnement infecté.

  • (1) Avis du 16/3/2006 rendu public le 6/4/2006. Il concerne la réévaluation du niveau de risque relatif au virus influenza aviaire hautement pathogène, les mesures complémentaires de protection applicables à l’avifaune domestique et l’élargissement éventuel du recours à la vaccination des oiseaux domestiques.

  • (2) Selon les experts, l’Afrique constitue une menace périodique (vernale), via les oiseaux migrateurs.

  • (3) Pour l’instant, le H5N1 HP a été détecté chez la faune sauvage dans l’Ain et les Bouches-du-Rhône.

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