Les outils de la SNGTV sont entre les mains des praticiens

En 2004 et 2005, la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) a développé de nouveaux projets, aujourd’hui arrivés à maturité. Cette année verra la prise en main de ces outils par les praticiens, a annoncé Christophe Brard, président de la fédération, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à Paris, le 30 mars dernier. Plus globalement, il encourage l’appropriation par les confrères et consœurs qui exercent en productions animales « des connaissances, des outils et des méthodologies d’intervention » proposées par la SNGTV. « L’année dernière, j’indiquais que des choix stratégiques s’offraient aux vétérinaires qui interviennent dans les filières de productions animales. Ces choix se révèlent plus que jamais indispensables, dans un contexte d’évolution permanente des contraintes économiques de l’élevage », a expliqué Christophe Brard lors de la présentation de son rapport moral.

Certification dès cette année pour le Guide de bonnes pratiques du médicament

La SNGTV mise notamment sur l’informatique et espère que les praticiens suivront. Cela devrait être facile pour le logiciel BDIvet, développé en collaboration avec la Direction générale de l’alimentation (DGAL). En effet, il vient d’être mis gratuitement à la disposition des vétérinaires sanitaires. Il suffit qu’ils demandent le cédérom à leur Direction départementale des services vétérinaires (DDSV). Cet outil permet de disposer localement, sur l’ordinateur du cabinet, d’un extrait de la base de données du système d’information de la DGAL (Sigal) concernant les élevages dont le suivi sanitaire est assuré par l’un des praticiens (ou par la structure). Christophe Brard a précisé que la SNGTV concentrera ses efforts sur l’appui logistique apporté aux praticiens et il espère que l’utilisation de BDIvet deviendra « un geste naturel » au sein des clientèles. Objectif affiché : trois cents structures vétérinaires utilisatrices d’ici à la fin de l’année. La réalisation d’une deuxième version, plus élaborée, est subordonnée à l’accueil de la première par les acteurs de terrain.

La diffusion de Vet’Elevage, Vet’Estel et Véto’ Expert dans les structures vétérinaires est une autre priorité de la SNGTV cette année. L’action d’information et de formation sera poursuivie, avec l’ambition d’augmenter à cent cinquante le nombre de confrères abonnés à Vet’Elevage avant l’an prochain. Pour le moment, quatre-vingt-un sont des abonnés payants et quatre-vingt-quinze utilisent le logiciel à l’essai.

Cette année est également décisive pour le Guide de bonnes pratiques du médicament vétérinaire. Près de quatre cents praticiens ont suivi une formation à ce sujet. Dans les prochaines semaines, les premiers cabinets certifiés feront leur apparition. Cette démarche de certification de service est placée sous l’égide de Qualitévet, avec l’accord du Conseil supérieur de l’Ordre. Des audits ont été réalisés dans trois structures vétérinaires. Un quatrième est en cours. La SNGTV souhaite que quarante cabinets en fassent la demande d’ici à fin 2006. Le processus de reconnaissance permettra bientôt à des cabinets et cliniques de communiquer à destination de leurs clients sur le respect des engagements de la charte de bonnes pratiques du médicament vétérinaire.

La création de brigades mobiles, constituées de vétérinaires sanitaires, est proposée

L’assemblée générale a également été l’occasion, pour Christophe Brard, de réaffirmer son engagement dans le dossier du mandat sanitaire. Notre confrère a notamment exprimé le souhait que la visite annuelle obligatoire, instaurée l’an passé dans les élevages bovins, soit étendue à d’autres espèces. « Nous orienterons nos efforts en ce sens dans les mois à venir. » Par ailleurs, pour renforcer la lutte contre l’influenza aviaire, notre confrère réitère deux propositions à la DGAL. D’une part, la SNGTV suggère un complément de formation pour tous les vétérinaires sanitaires des secteurs concernés, permettant aux DDSV de renforcer ponctuellement, en effectif et en technicité, les structures vétérinaires locales impliquées dans les opérations de police sanitaire. D’autre part, la fédération imagine la création de brigades d’intervention vétérinaires, à l’instar de l’organisation adoptée par la sécurité civile. Ainsi, cinq ou six bri- gades mobiles, constituées des confrères ayant participé au dispositif de formation à l’influenza aviaire, pourraient voir le jour. Placées sous l’autorité fonctionnelle des préfets, « elles épauleraient les services vétérinaires pour animer des formations pratiques et opérationnelles visant à renforcer l’efficacité des missions effectuées par les vétérinaires sanitaires dans les élevages ».

• (1) Base de données d’interface destinée au vétérinaire.