Fièvre et signes respiratoires sont les indicateurs d’alerte

En cas de contact avéré d’une personne avec des virus influenza aviaires hautement pathogènes et en l’absence de symptômes, des antiviraux peuvent être prescrits à titre prophylactique. La prescription doit intervenir dans les quarante-huit heures qui suivent l’exposition. Sa pertinence est évaluée par l’Institut national de veille sanitaire.

Il convient de réaliser une évaluation clinique et épidémiologique pour tout patient fébrile présentant des symptômes respiratoires et qui est de retour, depuis moins de sept jours, d’une zone où sévit une épizootie due à une nouvelle souche de virus grippal. Il en est de même pour tout patient qui a eu des contacts proches et répétés avec un cas humain confirmé ou fortement suspecté d’être atteint de grippe H5 et pour tout autre ayant été exposé professionnellement.

Les signes cliniques compatibles avec le développement d’une infection par un virus H5N1 hautement pathogène sont la fièvre, la toux, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs abdominales et thoraciques, de la dyspnée. Contrairement aux infections par le virus H7N7 hautement pathogène, des conjonctivites sont rarement observées. Le délai entre l’administration curative d’antiviral et l’apparition des premiers signes cliniques ne doit pas excéder quarante-huit heures.

L’osteltamivir (Tamiflu®) est actif sur le virus de souche A (H5N1) en réduisant la phase symptomatique par la diminution de la charge virale. Il a une action prophylactique. La posologie curative est de 75 mg deux fois par jour et pendant cinq jours. La dose préventive s’élève à 75 mg une fois par jour pendant sept jours.