« Notre concept d'interne est une fonction, pas un titre »

La Semaine Vétérinaire : Comment appeler la formation que vous proposez ?

Jean-Philippe Corlouer et Dominique Héripret : L'échelon “assistanat-internat” est en fait un concept d'internat rotatif. Mais nous n'en faisons pas un titre, plutôt une fonction. En réalité, les vétérinaires qui viennent chez nous sont salariés, avec un contrat de travail. Nous ne revendiquons aucune légitimité, mais nous nous fions plutôt à la reconnaissance de nos pairs. Ainsi, pour l'an prochain, nous avons déjà une vingtaine de candidatures spontanées. Chaque associé de Frégis possède une compétence particulière et le centre hospitalier est doté d'un plateau technique assez performant.

S. V. : Les « internes » sont-ils rémunérés ?

J.-P. C. et D. H. : Oui, sur la base des gardes qu'ils réalisent. La moyenne annuelle de leurs revenus est d'environ 7 500 € bruts, mais il existe d'importantes disparités mensuelles.

S. V. : La convention collective constitue-t-elle un écueil ?

J.-P. C. et D. H. : Non, elles sont un plus. Nous allons simplement devoir adapter la présentation du bulletin de salaire de nos “assistants internes”. Quant aux demandes de stage, elles sont nombreuses et il n'y a pas de statut pour les encadrer. Nous sommes pour que le concept de compagnonnage, essentiel dans notre profession, soit clarifié et organisé.