Les praticiens libéraux estiment être mal informés sur les conditions de leur future retraite - La Semaine Vétérinaire n° 1215 du 25/02/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1215 du 25/02/2006

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Valérie Zanini

Pour certains, la retraite est une perspective bien lointaine. « Je suis en pleine forme et j’espère bien tenir jusqu’à quatre-vingts ans », déclare un confrère peu enclin à anticiper la fin de son activité libérale. Ils sont plusieurs à réagir ainsi. Un sondage récemment mis en ligne sur le site Planete-vet.com le confirme. Selon les données récoltées auprès de 310 vétérinaires, la plupart (78 %) déclarent manquer d’informations sur leur régime obligatoire. Pour 46,8 % d’entre eux, cette situation est de leur fait. Ils avouent en effet ne pas aller à la recherche des renseignements nécessaires. En revanche, ils sont 31,2 % à estimer que la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des vétérinaires (CARPV) dont ils dépendent ne leur apporte pas les informations suffisantes. Pourtant, cette dernière s’est montrée plutôt active en matière de communication, notamment lors de la dernière réforme (régime de base). Via dix-sept réunions régionales étalées de mai à septembre 2004, elle est allée à la rencontre de ses cotisants et s’est adressée à eux dans un esprit didactique. A-t-elle réussi à transmettre ses messages ?

Le système est perçu comme complexe et en constante évolution

« Les seules réunions sur le sujet sont souvent des joutes techniques entre des gens déjà au fait du sujet », explique l’un de nos confrères. D’autres estiment que le système est nébuleux, complexe, difficile à saisir pour des libéraux peu familiarisés avec les différents termes techniques employés. Il leur paraît difficile, dans ces conditions, de s’approprier une retraite dont ils maîtrisent mal les fondements. Quand, pour couronner le tout, les médias grand public diffusent des messages alarmistes, les libéraux finissent par croire qu’ils souscrivent à perte et, qu’à terme, ils ne toucheront rien…« C’est faux », leur répond le conseil d’administration de la CARPV, tout en reconnaissant que ce type de réflexion résulte d’une méconnaissance des régimes dont bénéficient les professionnels libéraux. D’ailleurs, l’une des priorités de la nouvelle(1) équipe dirigeante est de communiquer davantage sur l’avenir de la caisse et sur ses choix. Voilà de quoi satisfaire bien des cotisants…

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1210 du 21/1/2006 en page 22.

réactions Internet

Difficile d’être au four et au moulin

Je ne prends pas le temps de me renseigner sur les conditions de ma future retraite. Entre une vie de famille bousculée, le travail, les formations, etc., nous avons trop de préoccupations annexes pour nous pencher sur le sujet. De plus, il est plutôt difficile de comprendre ce que racontent les textes de la CARPV. Quand on n’est pas un expert en la matière, les formules employées paraissent bien complexes.

Françoise Marchand

Mieux vaut ne pas savoir

Je préfère ne pas être informé précisément sur les conditions de ma retraite. Personne ne sait vraiment ce que nous toucherons une fois retraités ou, plutôt, personne n’ose dire que nous ne toucherons peut-être rien ! Après tout, ce n’est pas grave, car je n’envisage absolument pas une vie de “retraité”. Je fais du sport régulièrement et je pense pouvoir tenir derrière ma table de consultation jusqu’à 80 ans.

Gilles Chave

On y perd son latin

Je suis sollicité par de nombreuses compagnies qui proposent des assurances complémentaires en des termes aguicheurs. Chacune prétend offrir les meilleures garanties. Face à cette surenchère, comment choisir ? Il est dommage que nos instances professionnelles ne nous aident pas à faire ce choix. D’autant que rien ne permet de savoir quelle retraite la CARPV pourra nous garantir d’ici à 2035.

Stavros Stavrakis
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