« Je n’ai jamais appelé à la désobéissance civile »

En introduction d’un article⁽¹⁾ sur les Etats généraux en région Rhône-Alpes, l’auteur m’a attribué les propos suivants : « Il est nécessaire de réfléchir en amont, plutôt que d’appliquer la loi. L’Etat arbitre est insatisfaisant et inefficace. » Or ils ne correspondent ni à ce que j’ai dit, ni à ce que je pense du rôle respectif des professionnels et de l’Etat dans le contrat qui les lie. Je souhaite donc éclairer nos confrères et l’ensemble des lecteurs de La Semaine Vétérinaire sur mes convictions en la matière. Il me paraît nécessaire qu’à l’avenir, la réflexion des professionnels responsables du monde de l’élevage et des vétérinaires conduise à la formalisation de ce partenariat, à travers des contrats à adhésion volontaire prenant en compte les aspects techniques et économiques de nos relations, telles que nous les vivons et les imaginons dans un avenir proche. Chercher avant tout l’arbitrage de l’Etat est insatisfaisant et inefficace dans la mesure où celui-ci ne peut se substituer aux parties en présence pour construire leur avenir. Je n’ai jamais appelé à la désobéissance civile en réfutant l’application de la loi. Je souhaite en revanche que celle-ci, simple et soutenue par les différents interlocuteurs, soit d’autant plus rigoureusement appliquée qu’elle est sous-tendue par un consensus fort entre les acteurs.

• (1) La Semaine Vétérinaire n° 1212 du 4/2/2006 en page 26.