Fort Dodge, Intervet et Merial obtiennent des ATU pour trois vaccins différents - La Semaine Vétérinaire n° 1215 du 25/02/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1215 du 25/02/2006

Influenza aviaire. Les DSV reçoivent deux vaccins inactivés

Actualité

Auteur(s) : Eric Vandaële

La distribution et l’usage des vaccins autorisés sont contrôlés par les DSV, pas par les vétérinaires.

La dernière commission d’AMM a octroyé des autorisations temporaires d’utilisation (ATU), selon une procédure d’urgence, à trois vaccins contre l’influenza aviaire hautement pathogène : Nobilis® Influenza (Intervet), Poulvac® Flubend H5N3 RG (Fort Dodge) et Trovac® AIV H5 (Merial). L’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) diffuse les résumés des caractéristiques des produits (RCP) des trois vaccins aviaires inactivés et/ou recombinants autorisés sur son site Internet(1). Ils ont pour objectif de réduire significativement la réexcrétion virale et donc la contamination. Ils protègent aussi les animaux vaccinés contre les signes cliniques et la mortalité. Pour distinguer les oiseaux vaccinés de ceux infectés, ces vaccins ne sont pas composés à partir de souches H5N1. Les caractéristiques des différents produits ont conduit le ministère de l’Agriculture à sélectionner seulement deux vaccins inactivés en adjuvant huileux (Nobilis® Influenza et Poulvac® Flubend H5N3 RG) pour la vaccination préventive des canards et, si nécessaire, celle en urgence autour d’un foyer épizootique. Nobilis® Influenza est “multi-espèce” (poules, canards, dindes, oiseaux de zoo). Poulvac® Flubend H5N3 RG (Fort Dodge) est un vaccin poule-canard recombinant inactivé H5N3. Le troisième vaccin autorisé, mais non retenu, Trovac® AIV H5, est un vaccin vivant recombinant H5 vectorisé sur le virus fowlpox (variole aviaire). Il est destiné à la vaccination des poussins d’un jour, à l’exclusion d’autres espèces (les palmipèdes) ou d’autres stades de vie. Il est adapté à une vaccination préventive systématique et non à une situation d’urgence.

Les vaccins « ne seront délivrés qu’aux Directions des services vétérinaires (DSV) désignées par le ministère de l’Agriculture ». Toutefois, les DSV devraient profiter des plates-formes logistiques existantes pour le stockage et la distribution. Les deux vaccins ont dû arriver dans les départements concernés durant ces derniers jours. Mais il est évident que ni les ayant-droits (vétérinaires, pharmaciens et groupements) ni, a fortiori, les éleveurs ou les particuliers ne peuvent s’approvisionner librement.

Une vaccination limitée à certains élevages de trois départements

Pour le moment, le gouvernement a décidé la vaccination préventive des canards et des oies prêts à gaver qui ne peuvent pas être enfermés lorsque les exploitations sont situées dans des communes listées en zones humides à risque de seulement trois départements : les Landes, la Loire-Atlantique et la Vendée. Ces derniers ont été sélectionnés, car ils concentrent la moitié des effectifs de canards prêts à gaver (5,7 millions sur 11,8 millions), sont situés sur le courant migratoire atlantique et contiennent de nombreuses zones humides. Toutefois, seuls les élevages professionnels pourront prétendre à cette vaccination. Dans les communes des zones humides de ces trois départements, aucune dérogation à la règle du confinement n’est tolérée pour les oiseaux de basse-cour ou les installations de moins de cent individus. En outre, les oiseaux des parcs zoologiques non confinés devraient aussi être vaccinés « préventivement ». Néanmoins, aucune vaccination préventive ne peut être décidée unilatéralement par la France ou un autre pays sans l’accord de la Commission européenne.

Pour le moment, la vaccination « en urgence » n’est pas à l’ordre du jour. En cas d’épizootie, il s’agirait de vacciner en anneau autour des foyers infectieux pour stopper la progression du virus si les mesures sanitaires se révélaient insuffisantes pour éviter la multiplication des foyers, notamment dans des zones à forte densité avicole. Le nombre minimal de foyers déclenchant cette vaccination « nécessite une étude coût/bénéfice globale », indique l’Afssa. Elle pourrait alors concerner les élevages reproducteurs et multiplicateurs des espèces poule, dinde, canard, ainsi que les élevages de pondeuses et, éventuellement, de dindes de chair. Il n’est pas prévu d’inclure les élevages de poulets de chair dans la vaccination d’urgence.

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