Que serions-nous face aux médecins et pharmaciens ? - La Semaine Vétérinaire n° 1214 du 18/02/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1214 du 18/02/2006

Entre nous

VOUS AVEZ LA PAROLE

Auteur(s) : Agnès Le Fur-Truchetti

Fonctions : praticienne à Rosières (Haute-Loire).

Je pense qu’un changement de ministère (de l’Agriculture à la Santé)1 ne nous apporterait pas grand-chose. Je crois que nous avons un problème d’image et de réputation qui nous colle à la peau depuis de nombreuses années. Beaucoup pensent que nous sommes des nantis, même dans les plus hautes instances. Peu de gens connaissent la réalité de notre profession et, même si elle garde (heureusement) l’image d’un « métier passion » aux yeux de certains, le soi-disant « revenu très confortable » qu’elle est censée assurer demeure l’argument inébranlable pour pousser sa progéniture à devenir vétérinaire (en canine, bien entendu !). Peut-être faudrait-il proposer à nos ministres de faire des stages pour leur permettre de toucher la réalité du doigt.

Il est possible que tout cela soit la conséquence de notre attitude et de notre « culture », qui nous pousse souvent à faire cavalier seul par fierté, mais aussi par méfiance. Nous nous tournons difficilement vers notre voisin pour lui avouer que nous rencontrons des problèmes. La concurrence, rude dans certaines régions, rend la communication difficile. Résultat : beaucoup d’individualisme, des désillusions et un certain fatalisme.

Fort heureusement, certains vétérinaires essaient tant bien que mal de nous défendre. Pourquoi avoir honte de demander une écoute digne de ce nom de la part d’un ministère ? Pourquoi tolérer que des ingénieurs (outre le respect qui leur est dû) soient embauchés à notre place pour régler des problèmes sanitaires ou de santé animale dans les administrations parce qu’ils « coûtent » moins cher à l’Etat ?

Nous sommes déjà peu de choses face au monde agricole, alors que serions-nous face aux médecins et surtout aux pharmaciens ? A moins que les soins vétérinaires soient remboursés par la Sécurité sociale…

Tout cela ne m’empêchera pas d’exercer ce métier, si passionnant malgré tout. Je suis persuadée que beaucoup de vétérinaires, comme moi, ne demandent pas à être mis sur un piédestal, mais seulement à pouvoir continuer à exercer avec passion, sans perdre une énergie précieuse à lutter pour la sauvegarde de pans d’activité pourtant strictement de notre ressort.

  • (1) Voir sondage en page 10 de ce numéro.

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