Le réseau de surveillance vétérinaire est en cours de formation à la lutte contre la grippe aviaire - La Semaine Vétérinaire n° 1214 du 18/02/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1214 du 18/02/2006

Influenza aviaire. 2 000 confrères formés d’ici au 10 mars prochain

Actualité

Auteur(s) : Catherine Bertin-Cavarait

Les vétérinaires sanitaires dont l’activité est rurale ou mixte ont un rôle de surveillance capital à jouer.

Environ 2 000 vétérinaires sanitaires, exerçant en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer, ont été ou vont être invités, d’ici au 10 mars prochain, à participer à l’une des quatre-vingt-treize sessions de formation à la lutte contre l’influenza aviaire. Inscrites dans le cadre réglementaire relatif à l’exercice du mandat sanitaire1, ces formations s’adressent aux confrères qui pourraient être amenés à intervenir lors d’une suspicion d’influenza aviaire, en élevage de basse-cour ou hors sol. Elles sont animées conjointement par l’un des vingt-quatre vétérinaires formateurs de la SNGTV et le chef du service de santé et de protection animales de la Direction départementale des services vétérinaires (DDSV) du département siège de la formation.

Au cours des trois heures de formation, l’ensemble des points concernant l’identification et la lutte contre l’influenza aviaire sont abordés.

L’élevage familial de basse-cour représente un risque épidémiologique majeur

L’avifaune sauvage, et en particulier la famille des ansériformes (canards, oies, cygnes, flamands), constitue le réservoir des virus influenza faiblement pathogènes (IAFP). Jusqu’en 2005, aucun sérotype hautement pathogène n’a été isolé chez des oiseaux sauvages. Les mélanges d’espèces, comme ceux observés dans une basse-cour familiale (poules, canards, etc.), représentent le maillon indispensable à l’amplification du pouvoir pathogène des souches de l’IAFP. Via la circulation de ce dernier chez ces différentes espèces, le pouvoir hautement pathogène pourra être acquis par les souches virales et émergera sur le maillon révélateur, l’avifaune domestique, tel l’élevage industriel de volailles (voir graphique).

Actuellement, l’avifaune sauvage et les animaux des élevages industriels font l’objet d’une grande vigilance, respectivement par le Sagir, réseau de surveillance de l’état sanitaire de la faune sauvage qui existe depuis 1986, et par les vétérinaires associés aux organisations professionnelles de la filière avicole.

Les élevages de basse-cour ne font en revanche l’objet d’aucun encadrement sanitaire organisé. De plus, notre confrère Joël Bertin a déploré « l’absence d’information structurée et cohérente de ces détenteurs d’animaux » lors de la formation organisée à Rennes le 8 février dernier. Le réseau des vétérinaires sanitaires exerçant une activité rurale ou mixte joue donc un rôle de surveillance capital.

Le diagnostic différentiel nécessite de l’entraînement

Bien que peu d’affections aviaires associent une mortalité brutale et en augmentation avec des signes nerveux et respiratoires prédominants, le diagnostic différentiel peut être délicat en raison du nombre élevé d’espèces sensibles et de leur pathologie spécifique. « La pathologie des pintades a peu de choses à voir avec celle des poules, » explique Joël Bertin.

Bien que le support de formation utilisé par les formateurs soit remarquablement illustré et largement diffusé (voir encadré), il est regrettable qu’un réseau de vétérinaires référents n’ait pas été organisé. Il aurait pu, si nécessaire, accompagner les vétérinaires sanitaires dans l’optimisation du diagnostic différentiel, préalable à une déclaration précoce. A partir du moment où la suspicion est transmise aux services vétérinaires, ceux-ci sont les maîtres d’œuvre de l’intégralité des opérations (zonage, prélèvements, etc.).

Outre les enjeux et les points essentiels du plan de lutte, notre confrère Alain Lecavelier, chef du service de santé et de protection animales de la DDSV 35, rappelle les obligations réglementaires relatives à la protection des travailleurs vis-à-vis des agents pathogènes des animaux et les mesures de protection à utiliser par toute personne lors d’une suspicion d’influenza aviaire hautement pathogène.

Les outils de formation

Les supports diffusés lors des formations le sont également via l’Internet. Certains sont remarquables. Les sites suivants sont à recommander :

• http://www.vet-lyon.fr/ensv/formations-vs-ia.htm

• http://www.envt.fr/Cliniques/page55.htm : techniques d’autopsie, aspects lésionnels des principaux appareils et prélèvements en pathologie aviaire présentés sous forme de fichiers pdf et de clips vidéo.

• Le site Internet dédié à la faune sauvage de l’ENVL permet de consulter des documents plus spécifiques à cette dernière :

http://www.vet-lyon.fr/ens/faune/Fiches/pdf/fiche_Influenza.pdf

http://www.vet-lyon.fr/ens/epid/DIAPOEPI/Influenz.html

C. B-C.
Formations e-Learning

Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »

En savoir plus

Boutique

L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.

En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire

Agenda des formations

Calendrier des formations pour les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.

En savoir plus


Inscrivez-vous gratuitement à nos Newsletters

Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.

Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire

Retrouvez-nous sur
Abonné à La Semaine Vétérinaire, retrouvez
votre revue dans l'application Le Point Vétérinaire.fr