Souplesse et flexibilité motivent majoritairement le choix du contrat nouvelle embauche - La Semaine Vétérinaire n° 1213 du 11/02/2006
La Semaine Vétérinaire n° 1213 du 11/02/2006

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Auteur(s) : Marine Neveux

Parmi les vétérinaires qui projetaient d’embaucher, selon un précédent sondage réalisé sur Planete-vet, 39 % envisageaient d’utiliser le contrat nouvelle embauche (CNE). Ces chiffres étaient plus élevés pour la profession vétérinaire que les statistiques des très petites entreprises (TPE) en général. Ce nouveau type de contrat semblait donc motiver préférentiellement les confrères, au détriment du contrat à durée déterminée (CDD) qui, contrairement à la moyenne nationale, restait alors boudé dans le cadre de ce sondage.

Le CNE semblait donc détrôner le CDD et sa précarité et aller dans le sens de certains arguments du gouvernement, comme la sortie de la brièveté du CDD et l’offre de meilleures perspectives dans l’insertion de l’entreprise.

La difficulté de lisibilité immédiate dans l’embauche est mise en exergue

Selon un sondage récent, « éviter les contraintes du CDD » n’est plus cité que par 9 % des vétérinaires internautes. En revanche, les motivations du choix du CNE par les confrères se rapprochent de la moyenne nationale. La même question posée à des dirigeants de TPE ayant embauché au moins un CNE (Les Echos, source Fiducial) fait apparaître le même tiercé de tête.

Ces chiffres ne sont que des premières indications sur un contrat encore controversé. Les critiques positives ou négatives à l’égard du CNE sont d’autant plus renforcées que, dans le paysage des discussions sociales, le contrat première embauche (CPE) fait figure de “cousin” ou de “frère jumeau”, selon l’allégorie.

La difficulté de lisibilité immédiate dans l’embauche, qui concerne aussi bien l’incertitude sur le devenir de l’activité que sur les compétences de la personne recrutée, est donc mise en exergue par les motivations de ceux qui optent pour le CNE. « Embaucher sans prendre de risque si l’activité ralentit » est le critère cité en premier par un tiers des confrères. C’est en effet une soupape de sécurité pour ceux qui créent ou souhaitent développer certains secteurs de leur activité, sans être assuré de la continuité de la croissance escomptée.

« Eviter les contraintes du contrat à durée indéterminée (CDI) en matière de licenciement » ressort comme une motivation de 26,6 % des vétérinaires qui utiliseraient le CNE. Cela coïncide avec la volonté avancée par le gouvernement d’abaisser le frein à l’embauche engendré par la crainte de la “judiciarisation”, « souvent plus importante au sein des TPE que dans les grosses entreprises », selon Gérard Larcher, ministre délégué à l’Emploi. Or, c’est précisément ce qui est décrié par ses opposants qui voient là une plus grande précarité. « Les critiques concernant la précarité d’un tel contrat semblent bien peu s’adresser à notre profession, puisqu’il est toujours malvenu de pratiquer la “valse des employés”, aussi bien vis-à-vis de la clientèle que du reste du personnel », estime toutefois un confrère. « N’oublions pas qu’il s’agit d’un CDI qui redevient classique au bout de deux ans, ce qui n’est pas long au regard de la durée d’une carrière professionnelle », conclut-il.

réactions Internet

Une évaluation mutuelle utile

Le CNE offre un gain de flexibilité aux employeurs, surtout dans le contexte actuel de tassement du marché. Pour nous, il pourrait permettre de prendre plus rapidement la décision d’embaucher un auxiliaire supplémentaire. La durée de la période d’essai n’est pas inutile non plus dans l’évaluation mutuelle (salarié/employeur) de l’intérêt à travailler ensemble. Passés les premiers mois, la routine et le quotidien peuvent révéler certaines incompatibilités au travail !

Charles-François Louf

Plus souple qu’un CDD

Ce nouveau contrat est séduisant pour les chefs de micro-entreprises que nous sommes. Lors de l’embauche d’un salarié vétérinaire en vue d’une association, il est plus souple qu’un CDD, car la collaboration peut cesser à tout moment et à moindre coût. Il est aussi intéressant pour le recrutement des auxiliaires. Cette « période d’essai » de deux ans permet de bien connaître son salarié et de savoir s’il s’investit vraiment dans la clinique.

Sophie Paul-Jeanjean

Encore du travail précaire

Le CNE, c’est encore du travail provisoire, un revenu précaire à terme, moins de pouvoir d’achat, moins de marché intérieur, la décrépitude d’une économie pillée par le pouvoir de l’argent…

Erich Zarka
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